"Je crois en Jésus Christ, notre Seigneur."
Photo internet
Philippe DARANTIERE, Pour une action
politique catholique. La stratégie du levain dans la pâte,
Editions de Paris, Versailles, 2005, pp.11-22.
Qui en France a lu ou
même entendu parler de la note doctrinale concernant certaines
questions sur l'engagement et le comportement des catholiques dans la vie politique publiée en novembre 2002 par la Congrégation pour la
Doctrine de la Foi?..nul Français s'il est catholique, précisément
parce qu'il est catholique, ne peut plus continuer d'aborder la vie
politique et les engagements civiques qui sont ceux du citoyen comme
auparavant.. la vie politique française doit changer pour les catholiques et par les catholiques. C'est un devoir moral et
religieux qui nous engage en conscience.
.. dans
l'avertissement final du Pape Jean Paul II une description
prophétique de la « dictature totalitaire » qui vient.
Cette prophétie, il nous
faut la comprendre. Riche de deux millénaires d'expérience,
l'Eglise est la toute première à pouvoir déceler avec acuité les
lueurs de l'aube qui pointe. Si nous l'écoutons, si nous traduisons
en termes concrets ses avertissements, nous percevrons que les maux à
venir sont plus terribles encore que ceux du passé, car c'est la
conception même de l'Homme qui est en jeu.
.. ayant fait le constat
de l'apparente victoire des forces ennemies de la foi, une stratégie
de contre-offensive et de reconquête est ébauchée à la lumière
des Evangiles. L'action proprement temporelle du Christ est une
source de méditation et parfois un sujet d'étonnement dans la
pratique qu'elle révèle. Nous chercherons à en transposer les
usages pour ce siècle et nous découvrirons qu'il importe moins
aujourd'hui de militer au sein des forces institutionnelles que de
provoquer l'émergence d'une contre-société chrétienne.
Enfin, la mise en
perspective ne serait pas complète sans une méthode d'action. Celle
que nous proposons ... s'inspire de façon classique des formes du
combat politique contemporain. Elle puise parfois dans les procédés
de la contestation radicale. Sans prétendre innover, cette méthode
réactualise la pratique de la confrontation des idées qui est le
propre de l'action politique.
Le Dieu chrétien est
essentiellement un Dieu incarné, qui a partagé et qui partage
encore les préoccupations des hommes à toutes les époques. Cette
expérience de l'Incarnation autorise l'Eglise catholique à enseigner aux hommes les règles sociales d'un comportement
chrétien, non seulement individuel mais collectif. Depuis la
prescription de la trêve de Dieu au Moyen Age jusqu'aux encycliques
sociales de Léon XIII à Jean Paul II, l'Eglise n'a jamais manqué à
sa mission d'éclairer la vie politique, sociale, culturelle,
économique de l'humanité.
La gravité des
avertissements du Magistère romain fait écho à la lente apostasie
des institutions politiques en Occident. Plus que jamais, la voix de
l'Eglise est prophétique. Jamais comme aujourd'hui l'abandon des
références religieuses dans la vie politique n'a semblé revêtir
une dimension plus eschatologique.
(24 novembre 2002
solennité du Xt Roi) Ce texte est peut-être le document du
Magistère sur la politique le plus important depuis l'invitation au
ralliement des catholiques français à la République par le Pape
Léon XIII. Ce dernier avait amorcé, à la fin du XIX° siècle, une
tentative d'imprégnation du pouvoir politique par les valeurs
chrétiennes, en invitant les catholiques à participer à la vie
législative du pays par le moyen du suffrage et de la représentation
démocratique. Au XX° siècle, cet effort avait été soutenu et
encouragé par le Pape Pie XII dans son radio-message de 1944, où il
prenait position en faveur de la démocratie,
ouvrant la voie à l'expérience de la démocratie chrétienne qui
durera près de 50 ans.
Pourquoi un nouveau texte
du Magistère à l'aube du XXI° siècle? Cette note doctrinale
annoncerait-elle la fin de l'expérience, et, partant de là,
amorcerait une nouvelle forme de participation des catholiques à la
vie politique?
.. ce qui est en cause
n'est pas tant la nature du régime que sa finalité, qui doit être
la poursuite du bien commun.. (cita Note cita GS «les fidèles
laïcs ne peuvent absolument pas renoncer à la participation à la
«politique», à savoir à l'action multiforme,
économique, sociale, législative, administrative, culturelle, qui a
pour but de promouvoir, organiquement et par les institutions, le
bien commun»). Ce bien commun inclut la défense et la
promotion de réalités telles que l'ordre public et la paix, la
liberté et l'égalité, le respect de la vie humaine et de
l'environnement, la justice, la solidarité, etc.
من كتاب دارانتيير يستخلص التساؤلات التي تتعلق بالمساهمة السياسية للكثوليك الفرنسيين حيث ان المؤلف يعلق على المنشورة الرومانية في الحياة الديموقراطية انها تكاد تستحيل على الكاثوليك بسبب النسبوية الاخلاقية
فاذا كانت الكنيسة تتدخل في المواضيع الاجتماعية والسياسية فمن الجانب الاخلاقي وعلى احترام كرامة الانسان الطبيعية واصلا من الوحي الالهي ومن التجربة مدة الفي سنة تتنبأ بالدكتاتورية الجديدة التي تسهر وتهدد الانسان في كيانه الجوهري وليس في حرية عمله فقط
Voici le point
critique que vise le Magistère: lorsque l'ordre politique cesse de
promouvoir le bien commun, la responsabilité des catholiques est de
le réformer...
Le constat est sévère
mais lucide: nos démocraties légitiment aujourd'hui par la loi des
orientations contraires à la loi morale naturelle, et disqualifient
en même temps toute tentative des catholiques de participer à la
vie politique démocratique, dès lors qu'ils se réclament d'une
conception chrétienne de l'homme et de la cité La cause
de ces dérives se nomme le relativisme moral, que le cardinal
Ratzinger va plus loin identifier à une véritable idéologie
anti-chrétienne..
L'Eglise exerce un
magistère sur la société civile par l'autorité morale qu'elle
tient de Dieu. Elle reconnaît l'autonomie du politique, mais nie que
cette autonomie puisse légitimer des lois immorales ou simplement
s'affranchir de l'ordre divin: « Tous les secteurs de la vie
laïque, en effet, rentrent dans le dessein de Dieu, qui les veut
comme le 'lieu historique' de la révélation et de la réalisation de la charité de Jésus Christ à la gloire du Père et au service
des frères ».
Les conséquences de
ce constat sont, pour les catholiques, explicitées de façon
parfaitement claires: « Si les chrétiens sont tenus 'de
reconnaître la légitime multiplicité et diversité des options
temporelles', ils sont également appelés à s'opposer à une
conception du pluralisme marquée par le relativisme moral, qui est
nuisible pour la vie démocratique elle-même, celle-ci ayant besoin
de fondements vrais et solides, c'est-à-dire de principes éthiques
qui, en raison de leur nature et de leur rôle de fondement de la vie
sociale, ne sont pas 'négociables' ».
Le texte porte en
lui-même les critères de discernement d'un régime démocratique légitime. On peut donc le lire en le confrontant à la manière dont
ce régime est institué en France. Sans chercher à tirer du texte
des conclusions qu'il ne comporte pas, nous sommes obligés de
constater que, si le « chemin de la démocratie » n'est
possible que dans la mesure où il est fondé sur « une juste
conception de la personne », alors les catholiques sincères
doivent « sans compromis » considérer que la
«participation démocratique» n'est plus possible en
France..
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire