lundi 23 décembre 2013

Entendu sur Radio Espérance

Entendu ce matin sur radio-esperance.net (tous les jours à 8h07)
La fine pointe de l'Encyclique Lumen Fidei, le diamant le plus original se trouve peut-être au numéro 55, démasquant le piège de la laïcité et nous permettant d'en sortir.




mercredi 18 décembre 2013

Entendu sur Radio Espérance

Tous les jours sur radio-esperance.net à 8h07
Actuellement en commentaire de Lumen Fidei



Les attaques contre la famille dénoncées il y a 20 ans par Jean Paul II  était si énormes qu'on n'en a pas pris acte. Il s'agissait pourtant des sources de toute humanité.




Un échec patent sur tous les plans: pour Liberté, l'esclavage de la sensation immédiate; pour Egalité, le déni de toute réalité; pour Fraternité, la concurrence effrénée de tous contre tous. Il est grand temps de conclure.


mercredi 11 décembre 2013

Ce matin sur radio-esperance.net

Entendu ce matin sur Radio Espérance (8h07 tous les jours), début de la lecture commentée du chapitre IV de l'Encyclique Lumen Fidei du Pape François:

malgré les dogmes laïcistes et l'épouvantail des guerres de religions,

lundi 9 septembre 2013

Les consciences doivent se révolter devant le mal

Entendu ce matin sur Radio Espérance (chaque jour à 8h07):
Après le réveil des consciences, l'heure n'est plus à la veille ni à la vigilance: les consciences doivent se révolter devant le mal qu'on leur impose.

Photos internet

mardi 6 août 2013

"Le" topo spi du père aux chefs et cheftaines

Nous profitons de l'anniversaire de la mort de Paul VI le 6 août 1978 pour mettre en ligne "le" topo spi du père aux chefs et cheftaines du Louvetisme suisse, sur la cohérence chrétienne, l'engagement différencié des garçons et des filles dans le service, la mission temporelle et éternelle des chrétiens dans l'Eglise et dans le monde.


mardi 30 juillet 2013

Homélie CEP Louvetisme suisse (7)

A la fin du Camp Ecole Pédagogique, où derrière les compétences à acquerrir pour mieux servir, c'est l'engagement personnel des chefs qui s'approfondit, la Parole de Dieu semble nous présenter les deux branches des Routiers et des Guides Aînées: la sortie du Peuple qui quitte l'Egypte pour cheminer avec le Seigneur jusqu'à la Terre promise au livre de l'Exode; la douceur du Serviteur du Seigneur qui n'éteint pas la mèche qui fume et ne brise pas le roseau froissé, lumière pour éclairer les nations. Quelques jours pour expérimenter et savoir désormais que le Christ est toujours avec nous comme il l'a promis, et avoir la simplicité de vivre toujours cette vie-là, et la charité d'y introduire aussi les autres.


lundi 29 juillet 2013

Homélie CEP Louvetisme suisse (6)

Le Vendredi, la Parole de Dieu nous invite providentiellement à considérer le mystère de la Confession: le Sacrement de Pénitence et Réconciliation, l'un des deux sacrements de guérison. La première lecture évoque le sang de l'Agneau qui nous sauve, et l'Evangile rappelle que c'est la miséricorde et non les sacrifices que recherche le Seigneur. Les obstacles qui nous empêchent de nous confesser aussi communément que nous allons communier, viennent de la personne du pénitent et de la personne du confesseur: mais il faut dépasser le registre psychologique et mondain de nos relations pour entrer dans la rencontre divine où Jésus nous refait l'âme.


samedi 27 juillet 2013

Homélie CEP Louvetisme suisse (5)

En révélant son Nom, Dieu annonce qu'il libère son peuple à main forte et à bras étendu. Et nous, dans les temps modernes, nous avons effacé le nom de Dieu et proscrit le Christ et l'Eglise, pour libérer l'homme. Chacun peut juger des résultats. Comme en écho, Jésus nous invite à reposer sur son Coeur doux et humble, comme il y a quelques jours, il proposait pour le suivre, de prendre sa croix. Plus nous nous détachons de nous-mêmes, et plus nous avons part à son mystère et à sa vie, qui est celle de Dieu même.


vendredi 26 juillet 2013

Homélie CEP Louvetisme suisse (4)

Le Seigneur se réjouit d'avancer au dedans de nos âmes et de travailler dans nos coeurs, nous révélant le mystère trinitaire: il nous dépasse infiniment, d'où l'expression de "tout-petits" par laquelle il nous désigne. Et il nous assimile bravement à Moïse: la révélation du Nom divin va de paire avec une compassion qu'il nous partage aussi, au service de nos frères. Un mystère qui nous habite de plus en plus, personnellement et ensemble.


jeudi 25 juillet 2013

Homélie CEP Louvetisme suisse (3)

Pour l'impact de la Vierge Marie dans l'histoire du genre humain, il faudrait parcourir la Bible de la Genèse à l'Apocalypse en passant par l'Evangile. Nous nous contenterons de démarrer à l'année 1978. Puis, 1981, 1987, 1989, 2000, 2003, 2005, 2010, 2013... Nous avons eu Paul VI, Jean Paul Ier, Jean Paul II, Benoît XVI, François: et qu'est-ce qu'il nous faudrait encore?

mercredi 24 juillet 2013

CEP Louvetisme suisse (2)

La guerre est partout: les assassins étaient pourtant si gentils. Le Christ est la clef, le centre et le but de toute histoire humaine: une simple lumière n'est pas arrêtée par les ténèbres; au contraire, plus elles sont épaisses et plus resplendit la lumière.


mardi 23 juillet 2013

Homélie du CEP Louvetisme Suisse (1)

Pour se faire valoir, un docteur de la Loi demande à Jésus: mais qui est mon prochain? Et il ne se rend pas compte qu'il reprend en fait la question de Caïn qui répond à l'interpellation de Dieu: Où est ton frère? Mais suis-je donc le gardien de mon frère? La bonté est une source ouverte en nous par le Baptême. Tout dans la sainte Eglise, même les sacrements et même l'Eucharistie, est fait pour permettre finalement la rencontre entre moi et mon Seigneur au plus secret de mon coeur.


dimanche 30 juin 2013

Pause estivale

Ce soir, entrée en retraite avec S. Claude La Colombière, jusqu'à Samedi matin s'il plaît à Dieu. Ensuite pause estivale.

Photo internet

Les sessions d'été 2013
diffusées en direct sur Radio Espérance


  • Lourdes du 8 au 12 juillet avec la Communauté des Béatitudes
  • A Paray-le-Monial du 13 au 17 juillet les 25/35 ans avec la Communauté de l'Emmanuel
  • A Paray-le-Monial du 20 au 25 juillet les Familles avec la Communauté de l'Emmanuel
  • JMJ à Rio du 23 au 28 juillet le plus grand rassemblement de jeunes autour du pape François
  • A Paray-le-Monial le 24 juillet les Malades avec la Communauté de l'Emmanuel
  • A Paray-le-Monial du 28 au 29 juillet les Familles avec la Communauté de l'Emmanuel
  • A Lisieux du 29 juillet au 2 août avec la Communauté des Béatitudes
  • A Paray-le-Monial du 4 au 8 août les Familles avec la Communauté de l'Emmanuel
  • A Paray-le-Monial du 10 au 15 août les Jeunes avec la Communauté de l'Emmanuel
  • A Paray-le-Monial du 15 au 20 août les Familles avec la Communauté de l'Emmanuel



  • A la Sainte Baume du 28 au 31 août l'Université d'été "Changer la société" avec les Dominicains de la Sainte-Baume et l'Observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon

dimanche 23 juin 2013

Libérons Nicolas

"Je crois en Jésus Christ, qui est monté aux cieux."

Bravo les gens Pas de ça en France


Après les derniers développements et les événements de ce Dimanche, il faut bien comprendre que les pouvoirs publics se sont détournés résolument de toute légalité, et il n'y a rien à attendre non plus des juges et des tribunaux. Notre espérance est bien ailleurs: c'est le retour du bien commun, la restauration du droit naturel et chrétien. Car nous ne censurons pas a priori ce couronnement de toute humanité que représente Jésus Christ: il n'est pas une menace sur l'homme, mais son sauveur.

Afin d'opérer les conversions aussi intellectuelles qui restent encore à faire, chacun pourra méditer l'interview donnée à Famille Chrétienne par Son Eminence le Cardinal Burke, préfet du Tribunal suprême de la Signature Apostolique, excusez du peu. Il contient des instructions claires, concrètes et des encouragements qu'il nous appartient de mettre en oeuvre avec simplicité et courage. Les laïcs s'engageant sous leur responsabilité propre, éclairés par le magistère, j'ai lu ça quelque par récemment.


En France, la loi légalisant le mariage homosexuel a été votée. Que doivent faire les catholiques désormais ?
J’ai suivi le combat des Français contre cette loi. Je peux leur dire ceci : continuez à manifester, continuez à montrer que cette loi est injuste et immorale. L’Église vous soutiendra dans ce combat pour la justice. J’encourage ainsi les prêtres et les évêques à continuer sur cette voie et manifester leur opposition dans la rue si nécessaire. C’est important qu’ils montrent l’exemple. Moi-même, il m’est arrivé de manifester, notamment à l’occasion de Marche pour la vie. Dans Evangelium vitae, Jean-Paul II fait référence à la désobéissance civile, c’est dans ce genre de cas que nous devons la pratiquer.


vendredi 21 juin 2013

dimanche 16 juin 2013

Evangelium vitae

"Je crois en Jésus Christ, qui a été crucifié."

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ENCYCLIQUE "EVANGELIUM VITAE"
du Bienheureux Jean Paul II
25 mars 1995

18.  Le problème se pose aussi sur les plans culturel, social et politique, et c'est là qu'apparaît son aspect le plus subversif et le plus troublant, en raison de la tendance, toujours plus largement admise, à interpréter les crimes en question contre la vie comme des expressions légitimes de la liberté individuelle, que l'on devrait reconnaître et défendre comme de véritables droits.
On en arrive ainsi à un tournant aux conséquences tragiques dans un long processus historique qui, après la découverte de l'idée des « droits humains » — comme droits innés de toute personne, antérieurs à toute constitution et à toute législation des États —, se trouve aujourd'hui devant une contradiction surprenante: en un temps où l'on proclame solennellement les droits inviolables de la personne et où l'on affirme publiquement la valeur de la vie, le droit à la vie lui-même est pratiquement dénié et violé, spécialement à ces moments les plus significatifs de l'existence que sont la naissance et la mort.
D'une part, les différentes déclarations des droits de l'homme et les nombreuses initiatives qui s'en inspirent montrent, dans le monde entier, la progression d'un sens moral plus disposé à reconnaître la valeur et la dignité de tout être humain en tant que tel, sans aucune distinction de race, de nationalité, de religion, d'opinion politique ou de classe sociale.

D'autre part, dans les faits, ces nobles proclamations se voient malheureusement opposer leur tragique négation. C'est d'autant plus déconcertant, et même scandaleux, que cela se produit justement dans une société qui fait de l'affirmation et de la protection des droits humains son principal objectif et en même temps sa fierté. Comment accorder ces affirmations de principe répétées avec la multiplication continuelle et la légitimation fréquente des attentats contre la vie humaine? Comment concilier ces déclarations avec le rejet du plus faible, du plus démuni, du vieillard, de celui qui vient d'être conçu? Ces attentats s'orientent dans une direction exactement opposée au respect de la vie, et ils représentent une menace directe envers toute la culture des droits de l'homme. À la limite, c'est une menace capable de mettre en danger le sens même de la convivialité démocratique: au lieu d'être des sociétés de « vie en commun », nos cités risquent de devenir des sociétés d'exclus, de marginaux, de bannis et d'éliminés. Et, si l'on élargit le regard à un horizon planétaire, comment ne pas penser que la proclamation même des droits des personnes et des peuples, telle qu'elle est faite dans de hautes assemblées internationales, n'est qu'un exercice rhétorique stérile tant que n'est pas démasqué l'égoïsme des pays riches qui refusent aux pays pauvres l'accès au développement ou le subordonnent à des interdictions insensées de procréer, opposant ainsi le développement à l'homme? 

20. Avec cette conception de la liberté, la vie en société est profondément altérée. Si l'accomplissement du moi est compris en termes d'autonomie absolue, on arrive inévitablement à la négation de l'autre, ressenti comme un ennemi dont il faut se défendre.La société devient ainsi un ensemble d'individus placés les uns à côté des autres, mais sans liens réciproques: chacun veut s'affirmer indépendamment de l'autre, ou plutôt veut faire prévaloir ses propres intérêts. Cependant, en face d'intérêts comparables de l'autre, on doit se résoudre à chercher une sorte de compromis si l'on veut que le maximum possible de liberté soit garanti à chacun dans la société. Ainsi disparaît toute référence à des valeurs communes et à une vérité absolue pour tous: la vie sociale s'aventure dans les sables mouvants d'un relativisme absolu. Alors, tout est matière à convention, tout est négociable,même le premier des droits fondamentaux, le droit à la vie.
De fait, c'est ce qui se produit aussi dans le cadre politique proprement dit de l'État: le droit à la vie originel et inaliénable est discuté ou dénié en se fondant sur un vote parlementaire ou sur la volonté d'une partie — qui peut même être la majorité — de la population. C'est le résultat néfaste d'un relativisme qui règne sans rencontrer d'opposition: le « droit » cesse d'en être un parce qu'il n'est plus fermement fondé sur la dignité inviolable de la personne mais qu'on le fait dépendre de la volonté du plus fort. Ainsi la démocratie, en dépit de ses principes, s'achemine vers un totalitarisme caractérisé. L'État n'est plus la « maison commune » où tous peuvent vivre selon les principes de l'égalité fondamentale, mais il se transforme en État tyran qui prétend pouvoir disposer de la vie des plus faibles et des êtres sans défense, depuis l'enfant non encore né jusqu'au vieillard, au nom d'une utilité publique qui n'est rien d'autre, en réalité, que l'intérêt de quelques-uns.

Tout semble se passer dans le plus ferme respect de la légalité, au moins lorsque les lois qui permettent l'avortement ou l'euthanasie sont votées selon les règles prétendument démocratiques. En réalité, nous ne sommes qu'en face d'une tragique apparence de légalité et l'idéal démocratique, qui n'est tel que s'il reconnaît et protège la dignité de toute personne humaine, est trahi dans ses fondements mêmes: « Comment peut-on parler encore de la dignité de toute personne humaine lorsqu'on se permet de tuer les plus faibles et les plus innocentes? Au nom de quelle justice pratique-t-on la plus injuste des discriminations entre les personnes en déclarant que certaines d'entre elles sont dignes d'être défendues tandis qu'à d'autres est déniée cette dignité? ».16 Quand on constate de telles manières de faire, s'amorcent déjà les processus qui conduisent à la dissolution d'une convivialité humaine authentique et à la désagrégation de la réalité même de l'État.

70. La racine commune de toutes ces tendances est le relativisme éthique qui caractérise une grande part de la culture contemporaine. Beaucoup considèrent que ce relativisme est une condition de la démocratie, parce que seul il garantirait la tolérance, le respect mutuel des personnes et l'adhésion aux décisions de la majorité, tandis que les normes morales, tenues pour objectives et sources d'obligation, conduiraient à l'autoritarisme et à l'intolérance.
Mais la problématique du respect de la vie fait précisément apparaître les équivoques et les contradictions, accompagnées de terribles conséquences concrètes, qui se cachent derrière cette conception.
Il est vrai que dans l'histoire on enregistre des cas où des crimes ont été commis au nom de la « vérité ». Mais, au nom du « relativisme éthique », on a également commis et l'on commet des crimes non moins graves et des dénis non moins radicaux de la liberté. Lorsqu'une majorité parlementaire ou sociale décrète la légitimité de la suppression de la vie humaine non encore née, même à certaines conditions, ne prend-elle pas une décision « tyrannique » envers l'être humain le plus faible et sans défense? La conscience universelle réagit à juste titre devant des crimes contre l'humanité dont notre siècle a fait la triste expérience. Ces crimes cesseraient-ils d'être des crimes si, au lieu d'être commis par des tyrans sans scrupule, ils étaient légitimés par l'assentiment populaire?
En réalité, la démocratie ne peut être élevée au rang d'un mythe, au point de devenir un substitut de la moralité ou d'être la panacée de l'immoralité. Fondamentalement, elle est un « système » et, comme tel, un instrument et non pas une fin. Son caractère « moral » n'est pas automatique, mais dépend de la conformité à la loi morale, à laquelle la démocratie doit être soumise comme tout comportement humain: il dépend donc de la moralité des fins poursuivies et des moyens utilisés. Si l'on observe aujourd'hui un consensus presque universel sur la valeur de la démocratie, il faut considérer cela comme un « signe des temps » positif, ainsi que le Magistère de l'Église l'a plusieurs fois souligné.88 Mais la valeur de la démocratie se maintient ou disparaît en fonction des valeurs qu'elle incarne et promeut: sont certainement fondamentaux et indispensables la dignité de toute personne humaine, le respect de ses droits intangibles et inaliénables, ainsi que la reconnaissance du « bien commun » comme fin et comme critère régulateur de la vie politique.
Le fondement de ces valeurs ne peut se trouver dans des « majorités » d'opinion provisoires et fluctuantes, mais seulement dans la reconnaissance d'une loi morale objective qui, en tant que « loi naturelle » inscrite dans le cœur de l'homme, est une référence normative pour la loi civile ellemême. Lorsque, à cause d'un tragique obscurcissement de la conscience collective, le scepticisme en viendrait à mettre en doute jusqu'aux principes fondamentaux de la loi morale, c'est le système démocratique qui serait ébranlé dans ses fondements, réduit à un simple mécanisme de régulation empirique d'intérêts divers et opposés.89
Certains pourraient penser que, faute de mieux, son rôle aussi devrait être apprécié en fonction de son utilité pour la paix sociale. Tout en reconnaissant quelque vérité dans cette opinion, il est difficile de ne pas voir que, sans un ancrage moral objectif, la démocratie elle-même ne peut pas assurer une paix stable, d'autant plus qu'une paix non fondée sur les valeurs de la dignité de tout homme et de la solidarité entre tous les hommes reste souvent illusoire. Même dans les régimes de participation, en effet, la régulation des intérêts se produit fréquemment au bénéfice des plus forts, car ils sont les plus capables d'agir non seulement sur les leviers du pouvoir mais encore sur la formation du consensus. Dans une telle situation, la démocratie devient aisément un mot creux.

mercredi 12 juin 2013

Soutien aux Hommen

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JE NE SUIS PAS VENU ABOLIR MAIS ACCOMPLIR
Soutien aux Hommen
12 juin 2013

Tandis que nous célébrons la Messe à l'intention des Hommen et particulièrement pour celui du court central de Roland Garros, en instance de comparution immédiate après déjà plus de deux jours de prison, la Parole de Dieu nous propose providentiellement ces paroles de Jésus: « je ne suis pas venu abolir mais accomplir »; et encore « celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le Royaume de Dieu; mais celui qui les observera et les enseignera, sera déclaré grand dans le Royaume des cieux »; et tout ça « avant que le ciel et la terre disparaissent ». Ces paroles, habituellement si lointaines de nos préoccupations qu'elles embarrassent les prédicateurs, sont aujourd'hui des phares pour éclairer les heures les plus sombres... que nous vivons.

De fait, nous ne sommes pas en présence de révolutionnaires prêts à faire table rase de toute civilisation pour qu'advienne le surhomme: ceux-là ce sont leurs ancêtres, usés par la débauche et malgré tout encore libidineux, radotant leurs slogans délétères, pour lesquels ils poussent devant eux des remparts de CRS, ceux-là même qu'ils caillassaient il y a cinquante ans, afin d' interdire maintenant tout autre que les rejetons nauséabonds de leurs détestables racines. Mais les gens d'aujourd'hui n'en veulent, tant s'en faut. Au contraire, comme en se jouant, ils sautent deux cents ans d'idéalisme implacable, et brandissent avec une simplicité désarmante, les lois de toujours: ils habitent les Dix Commandements et savent se confesser; ils s'emparent des trésors de la sagesse antique, avec l'insolence élégante de leur jeunesse, que les autres leur jalousent à en crever. Après nuit et brouillard, et snobant les lendemains qui chantent, ils nous ramènent comme à l'aurore du premier jour du monde, quand Dieu créa.

Eux, défendent les droits des enfants. C'est tout. Ils sont des jeunes hommes, et c'est notamment par là qu'ils sont prophètes. On se souvient de l'émotion des mères de familles après le 13 janvier 2013, devant la préfecture de Lyon: vous avez fait de nous des lionnes; le mépris avec lequel la Manif pour Tous est traitée nous met en colère, nous défendrons nos enfants jusqu'au bout. Ici, ce sont des pères de famille, et de futurs papas très éloignés du mimétisme féministe. Ils portent courageusement témoignage du rôle irremplaçable et viril des origines: protéger la mère et l'enfant; les nourrir de son travail; faire de son corps un rempart si nécessaire. Saint Joseph ne se reconnaîtrait-il pas là? D'où la puissance de son intercession et la justesse de leur contribution à un combat qui en réalité les dépasse: il transperce chacune de nos existences en même temps qu'il parcourt l'histoire du genre humain, de génération en génération, d'âge en âge, de la Genèse à l'Apocalypse.

Tout ça, rien que pour un petit gars avec un fumigène? Oui. Car si nous n'allons pas les tirer d'où ils sont, nous irons tous les rejoindre, les uns après les autres, comme les Allemands dans les années 30. Au siècle dernier, il a fallu 70 ans et 100 millions de morts pour se débarrasser de l'idéologie la plus meurtrière jusque là, et encore pas partout; il a fallu une guerre mondiale et deux bombes atomiques pour arrêter ces pratiques qui reviennent en force chez nous. Rien à voir? Mais alors, pourquoi donc a-t-on toujours le mot de « fasciste » à la bouche, jusqu'à la nausée? Jean Paul II esquissait en encyclique, un parallèle l'année où le nombre d'avortements en France atteignait sinistrement le chiffre de la Shoah. L'euthanasie? Défendue dans les mêmes termes à l'époque où elle était pratiquée, et à l'Assemblée Nationale où on l'apprête pour nos anciens. Les mères porteuses? « Lebensborn » dans la langue de Goethe. Les expérimentations sur des êtres humains? Dans des camps aussi bien dissimulés que nos cuves d'azote liquide, mais qu'on finit toujours par découvrir.

On a juste changé d'échelle. Les derniers Papes nous alertent régulièrement qu'une dictature planétaire se met en place, entre les mains de laquelle les régimes déclarés ne sont qu'un guignol de marionnettes interchangeables au gré des urnes. Les Marchands se sont emparés de la reproduction humaine, après la Santé: « santé reproductive », pire qu'une marque de fabrique, un aveu. On s'explique alors la simultanéité des mesures, la virulence des campagnes, la convergence des évolutions partout à travers le monde. Les moyens colossaux dont elle dispose sont impensables. Seules les visions de saint Jean aux derniers chapitres de la Révélation en donnent quelque idée: nul ne pourra acheter ou vendre que par elle, elle peut dresser l'image et la faire parler.

Comme ses esquisses précédentes, elle dit ce qu'elle va faire, et méthodiquement elle fait comme elle a dit: mais on ne croit pas les Menteurs, lorsqu'ils disent la vérité! Et voici que les petits Français, mus du dedans, mettent un coup d'arrêt: comme un grain de chapelet dans l'engrenage qui pourrait bien gripper la machine infernale universelle. Renoncer à la fiction du contrat social, pour accueillir l'humain tel qu'il se donne toujours en toute gratuité. Prévenus par Sa Sainteté le Pape Benoît XVI, nous n'envisageons pas 2017 comme l'année d'échéances électorales qui n'auront sans doute plus aucune pertinence, mais bien comme la conclusion d'un septénaire d'années jusqu'au centenaire des apparitions de Notre Dame à Fatima: c'est en cours, et doit hâter le triomphe annoncé de son Coeur Immaculé, à la gloire de la très Sainte Trinité.

C'est pourquoi, OnNeLâcheraRien, Jamais, Jamais, Jamais!

dimanche 9 juin 2013

"Je crois en Jésus Christ, qui est monté aux cieux."

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Philippe DARANTIERE, Pour une action politique catholique. La stratégie du levain dans la pâte (Editions de Paris, Versailles, 2005), pp. 37-39.

 La Déclaration des droits de l'homme de 1789 confère un rôle central à la volonté générale, qui fonde la loi en dehors de toute référence transcendante. Ce n'est pas l'Etre Suprême qui lui fixera des limites...
En se proclamant tyrannicide, la Révolution est fondamentalement déicide. Il s'agit d'un acte idéologique: éliminer un souverain temporel dont le pouvoir vient de Dieu, c'est chasser Dieu de la cité pour établir un nouveau pouvoir sans Lui. La raison est sacralisée, c'est par elle que l'homme découvre sa liberté, et conçoit l'égalité comme une absence de distinction entre soi et autrui. Proclamés « libres et égaux entre eux » par leur naissance, les hommes sont plongés dans un individualisme souverain. L'égalité qui les relie n'est pas cette égale dignité de créature de Dieu, rachetée par le même Seigneur Jésus Christ. Il s'agit au contraire d'une égale indifférence qui place chaque individu à parité de chance avec son voisin, dans une société où sa liberté est agrégée aux autres pour produire un fruit intangible et souverain: la volonté Générale.

Une telle idéologie porte en elle les germes du totalitarisme. Le pouvoir royal reconnaissait au-dessus de lui l'autorité qui l'avait fondé, et qui lui fixait ses limites. Le nouveau pouvoir n'a d'autres limites que celles qu'il se fixe à lui-même par le jeu démiurgique de la Volonté Générale. Quelles peuvent être ces limites? Celle de la Loi Civile, qui devient la seule expression du droit. l'opposé du christianisme qui fonde sa loi sur un devoir "Aimez-vous les uns les autres comme Je vous aimés" .., la république fonde sa loi sur une déclaration de droits.. La première de ces règles est que la religion cesse d'être une référence pour devenir une opinion, théoriquement protégée par le droit (« nul ne peut être inquiété pour ses opinions »); mais en tant qu'opinion, elle est soumise à la Loi Civile qui lui est supérieure. Dieu est rejeté hors de la sphère politique. C'est le début du relativisme absolu.
Cela semble n'être qu'un aspect nouveau de la conception ancienne de séparation du temporel et du spirituel. Or il s'agit d'une substitution entre deux conceptions qui établit une laïcité triomphante. A partir du moment où le seul fondement du droit est l'appartenance à la communauté humaine, constituée d'êtres libres et égaux de naissance, la société s'ordonne de manière totalement autonome par rapport à Dieu. La finalité du Bien Commun est privée de sens. Pis, elle est même privée de légitimité. Puisqu'il n'y a pas de morale supérieure à laquelle se réfère l'agir humain, la tolérance impose de laisser se produire même ce qui conduit au mal, du moment que la Loi ne le réprime pas. Or la Loi s'interdit de définir le Bien et le Mal, elle se contente d'arbitrer entre les intérêts individuels et collectifs, entre ce qui est licite et ce qu'elle dit ne l'être pas, souvent de manière transitoire. C'est ainsi qu'une loi prononcera en France l'expulsion des religieux en 1905 ou qu'une autre permettra à Hitler d'accéder au pouvoir en Allemagne en 1933. De nos jours, les religieux ont droit de cité et la propagande nazie est un délit. Mais l'athéisme et le totalitarisme sont nés du même berceau: ils sont fils des idéaux révolutionnaires de 1789.

Pour le convaincre que sa liberté est sans limite, il faut libérer l'homme de tous les interdits: blasphème, profanations, sacs et destructions d'églises, violations de sépultures, exécutions sanglantes de prêtres et de religieuses, tout est bon pour crier à Dieu sa révolte. La Révolution ne peut se comprendre au fond que comme une victoire de Satan: « Je ne servirai pas! ». En ce sens, elle démontre que les actes humains n'échappent pas aux réalités spirituelles, ce qui confirme par un contraste sinistre la vérité de la thèse chrétienne: « Tout pouvoir vient de Dieu ». Vouloir s'en affranchir, c'est déjà le reconnaître, on ne nie pas ce qui n'existe pas.
Loin d'avoir fondé un régime de liberté, la révolution s'enfonce rapidement dans un désordre sanglant. En dix ans, ce ne sont pas moins de 9 coups d'Etat... les élections de 1797 et 1798 seront coup sur coup annulées par le pouvoir avec l'aide de l'armée..

dimanche 2 juin 2013

"Je crois à la communion des saints."

Policiers bulgares fidèles à leur conscience
(Photo internet)


A CE COMPTE-LA, BERCY DEVRAIT DEVENIR
ZELATEUR DES POURSUITES JUDICIAIRES

On sait que le régime a peu à peu perdu sa légitimité au fur et à mesure qu'il s'éloignait du bien commun à reconnaître, servir et promouvoir: depuis la loi dépénalisant l'avortement en 1975 jusqu'à la dernière née qui tente d'anéantir la famille. Désormais, il est impossible de ne pas constater que s'il y avait encore quelque légalité, on traduirait devant les juges et en prison à payer leur dette envers la société: depuis les simples plantons de gendarmerie jusqu'à des préfets de police, en passant par des procureurs, et jusqu'à des ministres, et sans doute même le chef de l'Etat dès la fin de son mandat, comme premier donneur d'ordres.

On lit actuellement dans le code pénal encore en vigueur (jusqu'à prochaine réécriture comme pour le code civil?):
"ordonner ou accomplir arbitrairement";
"avoir connaissance et s'abstenir volontairement d'y mettre fin ou de provoquer l'intervention d'une autorité compétente";
"s'abstenir volontairement de procéder aux vérifications nécessaires ou de transmettre la réclamation à une autorité compétente";

Punis de un an d'emprisonnement et 15000 € d'amende à sept ans d'emprisonnement et 100000 € d'amende
A ce compte-là, Bercy devrait devenir zélateur des poursuites judiciaires en France!




Paragraphe 1 : Des atteintes à la liberté individuelle.
Le fait, par une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public, agissant dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions ou de sa mission, d'ordonner ou d'accomplir arbitrairement un acte attentatoire à la liberté individuelle est puni de sept ans d'emprisonnement et de 100000 euros d'amende.
Lorsque l'acte attentatoire consiste en une détention ou une rétention d'une durée de plus de sept jours, la peine est portée à trente ans de réclusion criminelle et à 450000 euros d'amende.
Le fait, par une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public ayant eu connaissance, dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions ou de sa mission, d'une privation de liberté illégale, de s'abstenir volontairement soit d'y mettre fin si elle en a le pouvoir, soit, dans le cas contraire, de provoquer l'intervention d'une autorité compétente, est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45000 euros d'amende.
Le fait, par une personne visée à l'alinéa précédent ayant eu connaissance, dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions ou de sa mission, d'une privation de liberté dont l'illégalité est alléguée, de s'abstenir volontairement soit de procéder aux vérifications nécessaires si elle en a le pouvoir, soit, dans le cas contraire, de transmettre la réclamation à une autorité compétente, est puni d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros d'amende lorsque la privation de liberté, reconnue illégale, s'est poursuivie.
Le fait, par un agent de l'administration pénitentiaire, de recevoir ou retenir une personne sans mandat, jugement ou ordre d'écrou établi conformément à la loi, ou de prolonger indûment la durée d'une détention, est puni de deux ans d'emprisonnement et 30000 euros d'amende.

mardi 21 mai 2013

A PARIS LE 26 MAI

"Je crois en Jésus Christ Notre Seigneur."


A PARIS LE 26 MAI
POUR METTRE HORS D'ETAT DE NUIRE DES GENS

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A Paris le 26 mai pour mettre hors d'état de nuire des gens
  • qui ont arraché le lien sacré entre papa, maman et les enfants;
  • qui vont célébrer des parodies de mariage sous les plaqués-or de la République;
  • qui ont décidé d'inciter les enfants à la pédophilie dès le plus jeune âge à l'école.


A Paris le 26 mai pour mettre hors d'état de nuire des gens
  • dont la légalité prétendue gaze papa, maman et les enfants;
  • dont la légalité prétendue matraque les veilleurs pacifiques;
  • dont la légalité prétendue emmène les jeunes en garde à vue sans raison;
  • dont la légalité prétendue étouffe l'hymne national et charge les trois couleurs.


A Paris le 26 mai pour mettre hors d'état de nuire des gens
  • qui interdisent le logo de papa, maman et les enfants;
  • qui arrêtent arbitrairement dans la rue pour délit de bonne tête;
  • qui mentent sur des événements immenses que tout le monde connaît par ailleurs;
  • qui imposent un délire furieux à des millions de gens qui n'en veulent pas, renient les fondements de toute civilisation, et détruisent jusqu'à la simple possibilité de vivre ensemble.


Ceux qui ne seront pas à Paris parce qu'ils seront à la Grotte de Lourdes, supplieront Notre Dame, plus terrible qu'une armée rangée pour la bataille: malheur à qui s'opposera encore à ses desseins!


dimanche 19 mai 2013

"Je crois à la résurrection de la chair."

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Philippe DARANTIERE, Pour une action politique catholique. La stratégie du levain dans la pâte, Editions de Paris, Versailles, 2005, pp. 28-37.

 Le Christ n'a pas confié la direction de la cité à son Eglise. Mais il a révélé aux hommes la source du pouvoir politique: elle est en Dieu... De cette révélation, la cité chrétienne a tiré deux bienfaits.
Le premier est le principe de transcendance: puisque tout pouvoir vient de Dieu, la légitimité du temporel relève de sa soumission à l'ordre divin...
Le second principe politique qu'enseigne le Christ est la séparation des pouvoirs temporels et spirituels.. C'est au contraire un principe évangélique. Comme tel, il est inséparable de la Rédemption, et se relie donc au premier principe de transcendance.
La reconnaissance de l'Eglise par le pouvoir temporel romain n'est pas vécue comme un aboutissement mais comme un point de départ. L'Eglise a reçu la mission de « tout renouveler dans le Christ », et l'organisation des hommes en société ne doit pas échapper à cet impératif missionnaire. .. Benoît de Nursie, fils de patricien, élabore la règle de vie chrétienne qui sera durant des siècles l'instrument privilégié de l'évangélisation. Les moines réalisent en effet une société chrétienne idéale, sous la règle du travail et de la prière, dans l'obéissance à un abbé qui tient la place de Dieu, et dans une charité mutuelle qui tend entièrement à célébrer la gloire de Dieu. En deux siècles encore, cet idéal de société chrétienne aura essaimé dans tout le monde connu, gagnant à la foi les plus farouches rois barbares..
C'est en fondant l'exercice de l'autorité publique sur l'autonomie du politique dans la sujétion à la Vérité révélée que la chrétienté va s'organiser au sortir de l’empire romain..
Eclairée par l'enseignement de l'Eglise, l'autorité politique de l'époque poursuit une mission, qui est d'assurer le Bien Commun. C'est en effet parce que toute la création est ordonnée à Dieu que l'organisation des hommes en société doit permettre, favoriser et parfois faire épanouir les vertus chrétiennes dont l'exercice ici-bas assure à l'homme le salut éternel. La vocation du politique est simple: créer, au moyen de la loi, l'ordre en vue du bien commun. Le principe de l'origine divine du pouvoir impose que sa pratique tende au bien voulu par Dieu. Il est même du devoir des responsables politiques de réaliser les conditions du bien commun: la paix, la justice, la protection des faibles, etc. Cette doctrine du bien commun va devenir la pensée politique de l'Eglise... Tout cela se réalise dans l'autonomie de la sphère politique, conçue comme un aspect de la vie morale. L'Eglise ne privilégie en cela aucun régime: les républiques et les monarchies coexistent au Moyen Age... le prince chrétien.. il n'est que le dépositaire du bien qui lui est confié par sa naissance. C'est tout le sens de l'expression: « Le Christ, Roi de France, le roi, vicaire du Christ ». Le pouvoir est une charge, un service. Chaque roi en rend compte à Dieu dans le secret de sa vie spirituelle.
.. Machiavel. Tirant des leçons de l'effacement de la notion de bien commun, il inaugure la notion de rapport de force comme instrument principal de l'exercice du pouvoir. La sécularisation de la société est en route.
Malgré l'essor religieux prodigieux que provoque le Concile de Trente, la sécularisation de la société va se poursuivre tout au long du XVII° siècle, à mesure qu'évolue la doctrine du pouvoir.
Pour les Lumières, l'homme naît fondamentalement libre. Séparé des autres, il entretient des relations d'autonomie et d'égalité formelle avec eux. Comme sa liberté ne peut être limitée que par celle du voisin, il est naturellement conduit à s'organiser en société, pour codifier d'un commun accord l'usage respectif que l'un et l'autre feront de leur liberté. C'est le « contrat social ». Il n'est plus question d'une organisation sociale fondée sur l'unité de nature du genre humain, ordonnée au bien commun comme une condition favorable au salut des âmes. La raison rejette « à la fois le principe d'autorité et celui de finalité ». La loi n'est plus qu'une convention, une règle du jeu librement établie par les parties, et révocable par elles. Le seul fondement de la loi est la volonté populaire. Affranchie de son origine divine, l'autorité de la raison peut se donner à elle-même sa finalité: le bonheur de l'humanité par le progrès des sciences et des techniques. La nature peut et doit être maîtrisée pour que l'homme profite de ses bienfaits. Pour cela, il convient d'abolir les privilèges et les corporations, afin que chacun puisse librement épanouir ses talents au profit de tous. Cette utopie matérialiste va directement inspirer la Révolution française.

dimanche 12 mai 2013

« Voici qu'il vient, le prince de ce monde: sur moi il n'a aucun pouvoir, mais il faut que le monde sache que j'aime le Père, et que je fais comme le Père m'a commandé. » Jn 14, 30-31

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FETE NATIONALE DE JEANNE D'ARC

On nous annonce pour le 26 mai une nouvelle démonstration de force. Puis d'autres encore tout au long de l'été: comme si, donc, on n'en attendait rien de précis? On ne lâche rien, on va au Conseil Constitutionnel. Mais on pense que c'est déjà « plié »: donc on n'en attendait rien non plus? Le tour ayant été fait des institutions, dans la vénération d'une légalité pourtant bafouée par les mensonges éhontés et les exactions violentes de ceux qui en sont les gardiens, on envisage sans sourciller de faire un nouveau tour de piste à partir des prochaines échéances électorales pour lesquelles, empoignades et marchandages commencent à occuper la toile: sur des points que depuis des années et en toutes occasions, le plus haut Magistère de l'Eglise nous a indiqués gravement comme étant non négociables. On ne peut négocier: ce sont des points de rupture, à prendre ou à laisser. Ou si l'on veut: l'épreuve de force. Car chaque année qui passe renforce ce que l'Eglise dénonce comme la montée d'une dictature totalitaire sans précédent dans l'Histoire: ce qui n'est pas peu dire quand on a connu le XX° siècle. Pensons-nous avoir encore tellement de temps devant nous?

Car c'est bien cela qui est maintenant en question. Arguments ressassés, évidences sans cesse justifiées, nous n'en pouvons plus de ces explications pour ce qui n'échappe pas à des petits enfants, et que même les animaux vivent avec délice. Alors se lève le silence, et la veille, et la non-violence. Mais la non-violence n'est pas vraiment un concept très chrétien. Ce que nous recevons de la grâce du Christ, c'est la charité dans la vérité: combattre le mal, sans haine, en faisant éclater le mensonge qui est à son origine et dont il se couvre toujours, et donner sa vie pour ceux qu'on aime. La pratique évangélique de Jésus lui-même est très éloignée de ce que l'on imagine le plus souvent. Il est né, il est venu dans le monde pour ceci: rendre témoignage à la vérité, et donner sa vie en rançon pour la multitude. Il a donc tout fait pour démasquer le mal, faire éclater le mensonge. Il allait relancer ses adversaires jusque dans leur repaire, lorsque ses provocations ne suffisaient pas à les faire tomber; et il n'avait pas pour eux de mots assez durs, de menaces plus effrayantes pour les pousser à se raviser. Et même avec les plus proches, il se fâchait, lorsqu'il s'est agi des enfants. Au coeur de son procès inique, au lieu de saisir l'occasion qui lui était donnée de tendre l'autre joue, il s'est efforcé de sauver celui qui venait de le gifler, en lui adressant justement une protestation: si j'ai mal parlé, montre ce que j'ai dit de mal; mais si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu?

Le Catéchisme de l'Eglise Catholique, qui enseigne sans surprise que la légitime défense est un droit, va jusqu'à affirmer qu'elle est aussi un devoir grave lorsqu'on a la responsabilité de la vie d'autrui: « La défense du bien commun exige que l'on mette l'injuste agresseur hors d'état de nuire » (CEC 2265). Et on ne peut pas ne pas reconnaître également que la société civile subit actuellement des agressions de la part des pouvoirs publics, au-delà des limites de ce qu'aurait pu imaginer un cerveau fou, jusque dans les grands axes de la convivialité humaine, dans les structures essentielles de l'être une personne humaine, dans les fondations naturelles de sa dignité. Le même Catéchisme enseigne alors l'obligation « en conscience de ne pas suivre les prescriptions », « le refus d'obéissance aux autorités civiles », « la résistance à l'oppression du pouvoir politique »: « si l'autorité publique, débordant sa compétence, opprime les citoyens, que ceux-ci ne refusent pas ce qui est objectivement demandé par le bien commun. Il leur est cependant permis de défendre leurs droits et ceux de leurs concitoyens contre les abus du pouvoir, en respectant les limites tracées par la loi naturelle et la loi évangélique » (CEC 2242; voir aussi 2243). Et pas un mot de la légalité, puisque celle-ci est emportée dans la spirale même qui anéantit la légitimité d'un pouvoir aussi ouvertement contre le bien commun et le droit des gens.

Pour la Journée mondiale de la paix le 1er janvier 2013, Benoît XVI laissait cet avertissement: « Il convient de renoncer à la fausse paix que promettent les idoles de ce monde et aux dangers qui l’accompagnent, à cette fausse paix qui rend les consciences toujours plus insensibles, qui porte au repliement sur soi, à une existence atrophiée vécue dans l’indifférence. Au contraire la pédagogie de la paix implique action, compassion, solidarité, courage et persévérance. » Quand le Catéchisme de l'Eglise Catholique évoque la non-violence, c'est de façon marginale, comme « moyen de défense à la portée des plus faibles » et « témoignage à la charité évangélique », à la condition que « cela se fasse sans nuire aux droits et obligations des autres hommes et des sociétés » (CEC 2306). Or nous ne sommes pas les plus faibles: on l'a dit en commençant, nous faisons des démonstrations de force depuis des mois et quotidiennement partout en France. Nous avons donc le devoir de mettre en oeuvre la force qui est la nôtre, au service de la Vérité qui a été témoignée, contre les maux dont on a reconnu les racines et l'ampleur, et prêts à donner même notre vie pour ceux que nous aimons. Combattre, mais sans haine? C'est clair: il s'agit de sauver les enfants, les familles, la civilisation fondée sur la dignité naturelle et les droits imprescriptibles de tout être humain, y compris nos adversaires, dont les enfants sont peut-être les premiers à souffrir de parents dévoyés, nous en conviendrions facilement!

Je vous envoie comme des brebis au milieu des loups: soyez candides comme des colombes, et malins comme des serpents, dit Jésus à ses disciples. A l'agitation de nos drapeaux et logos familiaux pour la provocation, doit donc répondre la semi clandestinité des réseaux sociaux pour les actions: elles doivent être à la hauteur des enjeux qui ont été reconnus, exiger beaucoup en vérité et obtenir plus encore, Dieu aidant, dans les seules limites de la morale naturelle et chrétienne, non pas celles de l'ordre républicain.


dimanche 5 mai 2013

"Je crois en Jésus Christ, le Fils unique de Dieu."

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Philippe DARANTIERE, Pour une action politique catholique. La stratégie du levain dans la pâte, Editions de Paris, Versailles, 2005, pp. 24-28.


Il lie le principe de légitimité du régime démocratique au principe de respect de la personne humaine. Fidèle à la doctrine de saint Thomas d'Aquin, il affirme que la légitimité du pouvoir ne se trouve pas dans sa forme mais dans son exercice. Or, constate le cardinal Ratzinger, suivant en cela le Pape Jean Paul II, la promulgation de lois gravement injustes, comme celles qui légalisent les crimes contre la vie humaine, constitue un vice qui non seulement frappe ces lois de nullité, mais rend le pouvoir qui les adopte, lui-même suspect d'illégitimité. Le lien entre la légitimité politique et le respect de la personne humaine fonde un critère de jugement politique d'une portée considérable: il complète en quelque sorte les enseignements du Magistère depuis saint Augustin et saint Thomas d'Aquin jusqu'à saint Pie X, condamnant en 1906 l'institution de la laïcité politique en France.
Dès lors, si la légitimité des institutions démocratiques est subordonnée au respect des principes moraux qui définissent l'inviolabilité de la personne humaine, quelle doit être l'attitude chrétienne face au débat politique?
.. Si une certaine tolérance a pu être admise pour la « politique du moindre mal », les catholiques conscients ne peuvent plus s'y résoudre. Dès lors que « la conscience chrétienne bien formée ne permet à personne d'encourager par son vote la mise en oeuvre d'un programme politique ou d'une loi dans lesquels le contenu fondamental de la foi et de la morale serait évincé », les catholiques se doivent de réserver leurs suffrages aux seuls partis ou candidats dont le programme est explicitement en accord avec la foi et la loi morale.
S'en trouve-t-il seulement un?.. il n'y a dans le paysage politique français aucune prise de position de portée nationale qui s'en approche, à cause de la nature même des institutions de la V° République. En effet, la constitution prévoyant que « les partis concourent à l'expression politique des citoyens », le régime s'est organisé autour de ces partis, devenus de véritables appareils à mener les individus au pouvoir (et non les idées)...
Hormis quelques individualités courageuses, rescapées du système des « investitures » par lesquelles un parti apporte son soutien à un candidat, la classe politique française s'est accommodée du « laïcisme intolérant » qui domine le débat public en France. Il ne faut donc pas compter sur les grands partis de gouvernement pour correspondre aux exigences de la Note Doctrinale.
C'est un fait, les catholiques ne pourront plus en conscience apporter leurs suffrages aux programmes des partis « institutionnalisés », de même que les catholiques investis par ces partis devront bientôt les quitter pour se mettre en accord avec leur foi...

La démocratie est-elle porteuse des conditions d'existence d'une politique chrétienne?.. Si les conditions légitimes d'exercice de la démocratie, c'est-à-dire le respect de la personne comme fondement du droit, sont rappelées avec une telle force, c'est bien qu'il existe un risque que la démocratie ne soit plus légitime.
.. en d'autres termes, pour l'Eglise, ce qui est démocratique, c'est qu'il n'y ait pas « une option politique unique ».
En revanche, l'Eglise condamne l'opinion selon laquelle il y aurait « plusieurs principes moraux d'égale valeur » pour présider aux choix politiques. C'est même sur cette condamnation que se fonde la critique de la démocratie « dévoyée » dans laquelle nous vivons. Et cette condamnation est d'une grande portée, puisqu'elle touche à la légitimité même du régime politique... Dans un pays comme le nôtre, où le respect de la dignité de la personne est bafoué par la loi et par les juges, les conditions de légitimité du régime ne sont plus réalisées. Pour restaurer la légitimité démocratique en France, il ne faudrait rien moins que l'établissement d'une norme morale « non négociable » qui s'impose au législateur, et par là, à tout le corps social. Or la Note Doctrinale a parfaitement identifié ce qui s'y oppose: « en s'appuyant de façon trompeuse sur la valeur de la tolérance, on demande à une bonne partie des citoyens – et notamment aux catholiques – de renoncer à participer à la vie sociale et politique de leur pays selon la conception de la personne et du bien commun qu'ils pensent humainement vraie et juste. »
La solution au problème n'est donc pas dans la constitution d'un « parti catholique », tant que le mal qui ronge notre démocratie ne sera pas attaqué à la racine: ce « laïcisme intolérant » que dénonce le Cardinal Ratzinger.

قبل جميع رجال السياسة في فرنسا النسبية الاخلاقية واللائكية الضيقة اذ اصبحت الاحزاب في اطار مؤسسات الجمهورية الخامسة  آلات تؤدي بالشخصيات الى السلطة وليس الافكار ومن هنا يظهر ان الحياة الديموقراطية اساحيل الا اذا فرضنا  نظام اخلاقي لا جدال فيه على من يصدر القوانين ومن خلاله يكون مفروضا على كل المجتمع فالنضال اذا نضال ثقافي وانثروبولوجي واسخاتولوجي ضد ثقافة الفناء والرجوع الى النظرة المسيحية للانسان

En même temps qu'il pose ce constat, le document du Magistère esquisse une ligne d'action: 
Le combat politique auquel les catholiques sont invités est un combat culturel, pour transformer, au-delà des structures politiques, toute une vision du monde. C'est un combat à la fois anthropologique et eschatologique. Pour vaincre la « culture de mort », il faut restaurer la conception chrétienne de l'homme. Pour que notre société échappe à la mort, il faut restaurer la chrétienté.
Le Christ n'a pas confié la direction de la cité à son Eglise. Mais il a révélé aux hommes la source du pouvoir politique: elle est en Dieu... De cette révélation, la cité chrétienne a tiré deux bienfaits.

dimanche 28 avril 2013

"Je crois en Jésus Christ, notre Seigneur."

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Philippe DARANTIERE, Pour une action politique catholique. La stratégie du levain dans la pâte, Editions de Paris, Versailles, 2005, pp.11-22.

Qui en France a lu ou même entendu parler de la note doctrinale concernant certaines questions sur l'engagement et le comportement des catholiques dans la vie politique publiée en novembre 2002 par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi?..nul Français s'il est catholique, précisément parce qu'il est catholique, ne peut plus continuer d'aborder la vie politique et les engagements civiques qui sont ceux du citoyen comme auparavant.. la vie politique française doit changer pour les catholiques et par les catholiques. C'est un devoir moral et religieux qui nous engage en conscience.
.. dans l'avertissement final du Pape Jean Paul II une description prophétique de la « dictature totalitaire » qui vient.
Cette prophétie, il nous faut la comprendre. Riche de deux millénaires d'expérience, l'Eglise est la toute première à pouvoir déceler avec acuité les lueurs de l'aube qui pointe. Si nous l'écoutons, si nous traduisons en termes concrets ses avertissements, nous percevrons que les maux à venir sont plus terribles encore que ceux du passé, car c'est la conception même de l'Homme qui est en jeu.
.. ayant fait le constat de l'apparente victoire des forces ennemies de la foi, une stratégie de contre-offensive et de reconquête est ébauchée à la lumière des Evangiles. L'action proprement temporelle du Christ est une source de méditation et parfois un sujet d'étonnement dans la pratique qu'elle révèle. Nous chercherons à en transposer les usages pour ce siècle et nous découvrirons qu'il importe moins aujourd'hui de militer au sein des forces institutionnelles que de provoquer l'émergence d'une contre-société chrétienne.
Enfin, la mise en perspective ne serait pas complète sans une méthode d'action. Celle que nous proposons ... s'inspire de façon classique des formes du combat politique contemporain. Elle puise parfois dans les procédés de la contestation radicale. Sans prétendre innover, cette méthode réactualise la pratique de la confrontation des idées qui est le propre de l'action politique.

Le Dieu chrétien est essentiellement un Dieu incarné, qui a partagé et qui partage encore les préoccupations des hommes à toutes les époques. Cette expérience de l'Incarnation autorise l'Eglise catholique à enseigner aux hommes les règles sociales d'un comportement chrétien, non seulement individuel mais collectif. Depuis la prescription de la trêve de Dieu au Moyen Age jusqu'aux encycliques sociales de Léon XIII à Jean Paul II, l'Eglise n'a jamais manqué à sa mission d'éclairer la vie politique, sociale, culturelle, économique de l'humanité.
La gravité des avertissements du Magistère romain fait écho à la lente apostasie des institutions politiques en Occident. Plus que jamais, la voix de l'Eglise est prophétique. Jamais comme aujourd'hui l'abandon des références religieuses dans la vie politique n'a semblé revêtir une dimension plus eschatologique.

(24 novembre 2002 solennité du Xt Roi) Ce texte est peut-être le document du Magistère sur la politique le plus important depuis l'invitation au ralliement des catholiques français à la République par le Pape Léon XIII. Ce dernier avait amorcé, à la fin du XIX° siècle, une tentative d'imprégnation du pouvoir politique par les valeurs chrétiennes, en invitant les catholiques à participer à la vie législative du pays par le moyen du suffrage et de la représentation démocratique. Au XX° siècle, cet effort avait été soutenu et encouragé par le Pape Pie XII dans son radio-message de 1944, où il prenait position en faveur de la démocratie, ouvrant la voie à l'expérience de la démocratie chrétienne qui durera près de 50 ans.
Pourquoi un nouveau texte du Magistère à l'aube du XXI° siècle? Cette note doctrinale annoncerait-elle la fin de l'expérience, et, partant de là, amorcerait une nouvelle forme de participation des catholiques à la vie politique?
.. ce qui est en cause n'est pas tant la nature du régime que sa finalité, qui doit être la poursuite du bien commun.. (cita Note cita GS «les fidèles laïcs ne peuvent absolument pas renoncer à la participation à la «politique», à savoir à l'action multiforme, économique, sociale, législative, administrative, culturelle, qui a pour but de promouvoir, organiquement et par les institutions, le bien commun»). Ce bien commun inclut la défense et la promotion de réalités telles que l'ordre public et la paix, la liberté et l'égalité, le respect de la vie humaine et de l'environnement, la justice, la solidarité, etc.

من كتاب دارانتيير يستخلص التساؤلات التي تتعلق بالمساهمة السياسية للكثوليك الفرنسيين حيث ان المؤلف يعلق على المنشورة الرومانية في الحياة الديموقراطية انها تكاد تستحيل على الكاثوليك بسبب النسبوية الاخلاقية 
فاذا كانت الكنيسة  تتدخل في المواضيع الاجتماعية والسياسية فمن الجانب الاخلاقي وعلى احترام كرامة الانسان الطبيعية واصلا من الوحي الالهي ومن التجربة مدة الفي سنة تتنبأ بالدكتاتورية الجديدة التي تسهر وتهدد الانسان في كيانه الجوهري وليس في حرية عمله فقط

Voici le point critique que vise le Magistère: lorsque l'ordre politique cesse de promouvoir le bien commun, la responsabilité des catholiques est de le réformer...
Le constat est sévère mais lucide: nos démocraties légitiment aujourd'hui par la loi des orientations contraires à la loi morale naturelle, et disqualifient en même temps toute tentative des catholiques de participer à la vie politique démocratique, dès lors qu'ils se réclament d'une conception chrétienne de l'homme et de la cité La cause de ces dérives se nomme le relativisme moral, que le cardinal Ratzinger va plus loin identifier à une véritable idéologie anti-chrétienne..
L'Eglise exerce un magistère sur la société civile par l'autorité morale qu'elle tient de Dieu. Elle reconnaît l'autonomie du politique, mais nie que cette autonomie puisse légitimer des lois immorales ou simplement s'affranchir de l'ordre divin: « Tous les secteurs de la vie laïque, en effet, rentrent dans le dessein de Dieu, qui les veut comme le 'lieu historique' de la révélation et de la réalisation de la charité de Jésus Christ à la gloire du Père et au service des frères ».
Les conséquences de ce constat sont, pour les catholiques, explicitées de façon parfaitement claires: « Si les chrétiens sont tenus 'de reconnaître la légitime multiplicité et diversité des options temporelles', ils sont également appelés à s'opposer à une conception du pluralisme marquée par le relativisme moral, qui est nuisible pour la vie démocratique elle-même, celle-ci ayant besoin de fondements vrais et solides, c'est-à-dire de principes éthiques qui, en raison de leur nature et de leur rôle de fondement de la vie sociale, ne sont pas 'négociables' ».
Le texte porte en lui-même les critères de discernement d'un régime démocratique légitime. On peut donc le lire en le confrontant à la manière dont ce régime est institué en France. Sans chercher à tirer du texte des conclusions qu'il ne comporte pas, nous sommes obligés de constater que, si le « chemin de la démocratie » n'est possible que dans la mesure où il est fondé sur « une juste conception de la personne », alors les catholiques sincères doivent « sans compromis » considérer que la «participation démocratique» n'est plus possible en France..