"Je crois en Jésus Christ, le Fils unique de Dieu."
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Philippe DARANTIERE, Pour une action politique catholique. La stratégie du levain dans la pâte, Editions de Paris, Versailles, 2005, pp. 24-28.
Il lie le principe de
légitimité du régime démocratique au principe de respect de la
personne humaine. Fidèle à la doctrine de saint Thomas d'Aquin, il
affirme que la légitimité du pouvoir ne se trouve pas dans sa forme
mais dans son exercice. Or, constate le cardinal Ratzinger, suivant
en cela le Pape Jean Paul II, la promulgation de lois gravement
injustes, comme celles qui légalisent les crimes contre la vie
humaine, constitue un vice qui non seulement frappe ces lois de
nullité, mais rend le pouvoir qui les adopte, lui-même suspect
d'illégitimité. Le lien entre la légitimité politique et le
respect de la personne humaine fonde un critère de jugement
politique d'une portée considérable: il complète en quelque sorte
les enseignements du Magistère depuis saint Augustin et saint
Thomas d'Aquin jusqu'à saint
Pie X, condamnant en 1906 l'institution de la laïcité politique en
France.
Dès lors, si la
légitimité des institutions démocratiques est subordonnée au
respect des principes moraux qui définissent l'inviolabilité de la
personne humaine, quelle doit être l'attitude chrétienne face au
débat politique?
.. Si une certaine
tolérance a pu être admise pour la « politique du moindre
mal », les catholiques conscients ne peuvent plus s'y résoudre.
Dès lors que « la conscience chrétienne bien formée ne
permet à personne d'encourager par son vote la mise en oeuvre d'un
programme politique ou d'une loi dans lesquels le contenu fondamental
de la foi et de la morale serait évincé », les catholiques se
doivent de réserver leurs suffrages aux seuls partis ou candidats
dont le programme est explicitement en accord avec la foi et la loi
morale.
S'en trouve-t-il
seulement un?.. il n'y a dans le paysage politique français aucune
prise de position de portée nationale qui s'en approche, à cause de
la nature même des institutions de la V° République. En effet, la
constitution prévoyant que « les partis concourent à
l'expression politique des citoyens », le régime s'est
organisé autour de ces partis, devenus de véritables appareils à
mener les individus au pouvoir (et non les idées)...
Hormis quelques individualités courageuses, rescapées du système
des « investitures » par lesquelles un parti apporte son
soutien à un candidat, la classe politique française s'est accommodée du « laïcisme intolérant » qui domine le
débat public en France. Il ne faut donc pas compter sur les grands
partis de gouvernement pour correspondre aux exigences de la Note
Doctrinale.
C'est
un fait, les catholiques ne pourront plus en conscience apporter
leurs suffrages aux programmes des partis « institutionnalisés »,
de même que les catholiques investis par ces partis devront bientôt
les quitter pour se mettre en accord avec leur foi...
La
démocratie est-elle porteuse des conditions d'existence d'une
politique chrétienne?.. Si les conditions légitimes d'exercice de
la démocratie, c'est-à-dire le respect de la personne comme
fondement du droit, sont rappelées avec une telle force, c'est bien
qu'il existe un risque que la démocratie ne soit plus légitime.
..
en d'autres termes, pour l'Eglise, ce qui est démocratique, c'est
qu'il n'y ait pas « une option politique unique ».
En
revanche, l'Eglise condamne l'opinion selon laquelle il y aurait
« plusieurs principes moraux d'égale valeur » pour
présider aux choix politiques. C'est même sur cette condamnation
que se fonde la critique de la démocratie « dévoyée »
dans laquelle nous vivons. Et cette condamnation est d'une grande
portée, puisqu'elle touche à la légitimité même du régime
politique... Dans un pays comme le nôtre, où le respect de la
dignité de la personne est bafoué par la loi et par les juges, les
conditions de légitimité du régime ne sont plus réalisées. Pour
restaurer la légitimité démocratique en France, il ne faudrait
rien moins que l'établissement d'une norme morale « non
négociable » qui s'impose au législateur, et par là, à tout
le corps social. Or la Note Doctrinale a parfaitement identifié ce
qui s'y oppose: « en s'appuyant de façon trompeuse sur la
valeur de la tolérance, on demande à une bonne partie des citoyens
– et notamment aux catholiques – de renoncer à participer à la
vie sociale et politique de leur pays selon la conception de la
personne et du bien commun qu'ils pensent humainement vraie et
juste. »
La
solution au problème n'est donc pas dans la constitution d'un
« parti catholique », tant que le mal qui ronge notre
démocratie ne sera pas attaqué à la racine: ce « laïcisme
intolérant » que dénonce le Cardinal Ratzinger.
قبل جميع رجال السياسة في فرنسا النسبية الاخلاقية واللائكية الضيقة اذ اصبحت الاحزاب في اطار مؤسسات الجمهورية الخامسة آلات تؤدي بالشخصيات الى السلطة وليس الافكار ومن هنا يظهر ان الحياة الديموقراطية اساحيل الا اذا فرضنا نظام اخلاقي لا جدال فيه على من يصدر القوانين ومن خلاله يكون مفروضا على كل المجتمع فالنضال اذا نضال ثقافي وانثروبولوجي واسخاتولوجي ضد ثقافة الفناء والرجوع الى النظرة المسيحية للانسان
En même temps qu'il pose ce constat, le document du Magistère
esquisse une ligne d'action:
Le combat politique auquel les catholiques sont invités est un
combat culturel, pour transformer, au-delà des structures
politiques, toute une vision du monde. C'est un combat à la fois
anthropologique et eschatologique. Pour vaincre la « culture de
mort », il faut restaurer la conception chrétienne de l'homme.
Pour que notre société échappe à la mort, il faut restaurer la
chrétienté.
Le Christ n'a pas confié la direction de la cité à son Eglise.
Mais il a révélé aux hommes la source du pouvoir politique: elle
est en Dieu... De cette révélation, la cité chrétienne a tiré
deux bienfaits.
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