dimanche 5 mai 2013

"Je crois en Jésus Christ, le Fils unique de Dieu."

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Philippe DARANTIERE, Pour une action politique catholique. La stratégie du levain dans la pâte, Editions de Paris, Versailles, 2005, pp. 24-28.


Il lie le principe de légitimité du régime démocratique au principe de respect de la personne humaine. Fidèle à la doctrine de saint Thomas d'Aquin, il affirme que la légitimité du pouvoir ne se trouve pas dans sa forme mais dans son exercice. Or, constate le cardinal Ratzinger, suivant en cela le Pape Jean Paul II, la promulgation de lois gravement injustes, comme celles qui légalisent les crimes contre la vie humaine, constitue un vice qui non seulement frappe ces lois de nullité, mais rend le pouvoir qui les adopte, lui-même suspect d'illégitimité. Le lien entre la légitimité politique et le respect de la personne humaine fonde un critère de jugement politique d'une portée considérable: il complète en quelque sorte les enseignements du Magistère depuis saint Augustin et saint Thomas d'Aquin jusqu'à saint Pie X, condamnant en 1906 l'institution de la laïcité politique en France.
Dès lors, si la légitimité des institutions démocratiques est subordonnée au respect des principes moraux qui définissent l'inviolabilité de la personne humaine, quelle doit être l'attitude chrétienne face au débat politique?
.. Si une certaine tolérance a pu être admise pour la « politique du moindre mal », les catholiques conscients ne peuvent plus s'y résoudre. Dès lors que « la conscience chrétienne bien formée ne permet à personne d'encourager par son vote la mise en oeuvre d'un programme politique ou d'une loi dans lesquels le contenu fondamental de la foi et de la morale serait évincé », les catholiques se doivent de réserver leurs suffrages aux seuls partis ou candidats dont le programme est explicitement en accord avec la foi et la loi morale.
S'en trouve-t-il seulement un?.. il n'y a dans le paysage politique français aucune prise de position de portée nationale qui s'en approche, à cause de la nature même des institutions de la V° République. En effet, la constitution prévoyant que « les partis concourent à l'expression politique des citoyens », le régime s'est organisé autour de ces partis, devenus de véritables appareils à mener les individus au pouvoir (et non les idées)...
Hormis quelques individualités courageuses, rescapées du système des « investitures » par lesquelles un parti apporte son soutien à un candidat, la classe politique française s'est accommodée du « laïcisme intolérant » qui domine le débat public en France. Il ne faut donc pas compter sur les grands partis de gouvernement pour correspondre aux exigences de la Note Doctrinale.
C'est un fait, les catholiques ne pourront plus en conscience apporter leurs suffrages aux programmes des partis « institutionnalisés », de même que les catholiques investis par ces partis devront bientôt les quitter pour se mettre en accord avec leur foi...

La démocratie est-elle porteuse des conditions d'existence d'une politique chrétienne?.. Si les conditions légitimes d'exercice de la démocratie, c'est-à-dire le respect de la personne comme fondement du droit, sont rappelées avec une telle force, c'est bien qu'il existe un risque que la démocratie ne soit plus légitime.
.. en d'autres termes, pour l'Eglise, ce qui est démocratique, c'est qu'il n'y ait pas « une option politique unique ».
En revanche, l'Eglise condamne l'opinion selon laquelle il y aurait « plusieurs principes moraux d'égale valeur » pour présider aux choix politiques. C'est même sur cette condamnation que se fonde la critique de la démocratie « dévoyée » dans laquelle nous vivons. Et cette condamnation est d'une grande portée, puisqu'elle touche à la légitimité même du régime politique... Dans un pays comme le nôtre, où le respect de la dignité de la personne est bafoué par la loi et par les juges, les conditions de légitimité du régime ne sont plus réalisées. Pour restaurer la légitimité démocratique en France, il ne faudrait rien moins que l'établissement d'une norme morale « non négociable » qui s'impose au législateur, et par là, à tout le corps social. Or la Note Doctrinale a parfaitement identifié ce qui s'y oppose: « en s'appuyant de façon trompeuse sur la valeur de la tolérance, on demande à une bonne partie des citoyens – et notamment aux catholiques – de renoncer à participer à la vie sociale et politique de leur pays selon la conception de la personne et du bien commun qu'ils pensent humainement vraie et juste. »
La solution au problème n'est donc pas dans la constitution d'un « parti catholique », tant que le mal qui ronge notre démocratie ne sera pas attaqué à la racine: ce « laïcisme intolérant » que dénonce le Cardinal Ratzinger.

قبل جميع رجال السياسة في فرنسا النسبية الاخلاقية واللائكية الضيقة اذ اصبحت الاحزاب في اطار مؤسسات الجمهورية الخامسة  آلات تؤدي بالشخصيات الى السلطة وليس الافكار ومن هنا يظهر ان الحياة الديموقراطية اساحيل الا اذا فرضنا  نظام اخلاقي لا جدال فيه على من يصدر القوانين ومن خلاله يكون مفروضا على كل المجتمع فالنضال اذا نضال ثقافي وانثروبولوجي واسخاتولوجي ضد ثقافة الفناء والرجوع الى النظرة المسيحية للانسان

En même temps qu'il pose ce constat, le document du Magistère esquisse une ligne d'action: 
Le combat politique auquel les catholiques sont invités est un combat culturel, pour transformer, au-delà des structures politiques, toute une vision du monde. C'est un combat à la fois anthropologique et eschatologique. Pour vaincre la « culture de mort », il faut restaurer la conception chrétienne de l'homme. Pour que notre société échappe à la mort, il faut restaurer la chrétienté.
Le Christ n'a pas confié la direction de la cité à son Eglise. Mais il a révélé aux hommes la source du pouvoir politique: elle est en Dieu... De cette révélation, la cité chrétienne a tiré deux bienfaits.

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