dimanche 27 janvier 2013

"Je crois à la résurrection de la chair."

Juxtaposition de la Bastille et du Champ de Mars à même échelle
(photo internet - le salon beige)

UN AMI UNI A SON AMI EST UNE TOUR IMPRENABLE

Dans la société érotisée où nous vivons, toutes les relations ont tendance à être vue sous l'angle sexuel, et il faut déplorer l'effacement de l'amitié. En effet, la sexualité tend par nature à l'exclusivisme du particulier, alors que l'amitié même particulière n'enferme jamais parce qu'elle reste essentiellement ouverte à l'universel, comme les réalités personnelles, intellectuelles, artistiques ou spirituelles qui sont son registre de prédilection.

Les premières victimes de cet appauvrissement de notre capacité relationnelle, sont bien sûr les jeunes, qu'on emprisonne de plus en plus tôt dans le registre sexuel. Il parasite toute leur vie affective, à un âge où parce qu'on se cherche encore, on ne peut pas vraiment se donner: ils ont au contraire besoin de rester ouverts afin de pouvoir grandir et mûrir les choix de toute une vie. Mais là, ils adoptent par force une conception ludique et irresponsable de la sexualité qui compromet d'emblée leur capacité même d'aimer.

Cela est encore plus douloureux pour les personnes ayant des tendances homosexuelles, plus vulnérables encore. Elles sont poussées à l'acte et ainsi enfermées dans des comportements qui sont en réalité des impasses, notamment à cause de leur stérilité. C'est d'autant plus pernicieux que cela est masqué par la contraception généralement très répandue dans la tranche d'âge: de fait, dans ces conditions, la disparité des comportements n'est pas flagrante, surtout au niveau de la sexualité adolescente, centrée quoi qu'on en dise, sur la recherche de soi et le plaisir immédiat.

Ne parlons pas de couple, là où il est impossible de copuler. Aucune technologie n'y pourra remédier: dans les relations homosexuelles, les sexes restent et resteront toujours extérieurs l'un à l'autre. Le plaisir que l'on peut éventuellement prendre à ce genre de relations, provoque par lui-même l'expérience cruelle de l'union impossible. Mais le cynisme bien connu de l'idéologie actuellement dominante n'en reste pas là: en se faisant le champion de droits, elle nie le drame d'une condition; et loin d'y remédier, elle va creuser encore l'abîme de la souffrance. Car, en imposant l'assimilation au mariage, on aggrave le mensonge en même temps qu'on l'officialise: la frustration, de drame personnel qu'elle était, va donc devenir tragédie publique. Pire encore: en détournant la merveille de la fécondité, pour remédier à l'horreur de la stérilité, on va déchaîner la violence, à mort même.

Il faut savoir écouter les couples qui ont eu recours à la PMA. Ils se font tous l'écho, sans exception, du terrible parcours du combattant que cela représente. La blessure de leur intimité par des tiers, ainsi que les méthodes intrusives, ont provoqué une faille profonde au sein du couple et au coeur des personnes; sans même envisager l'abomination des pratiques induites de manipulation, congélation et destruction d'embryons qui chargent les consciences au plus secret. C'est ce cortège de souffrances que l'on propose d'étendre aux autres, comme la fin heureuse de leur insoutenable discrimination universelle.

Comme nous avons tous besoin de retrouver la douceur de l'amitié, la chaste tendresse de l'affection! A l'enfer de la quête de soi en perpétuelle compétition, l'amitié substitue la joie du don de soi, qui est fécond jusque dans l'éternité. L'homme est la seule créature sur terre que Dieu a voulue pour elle-même: il ne peut pleinement se trouver que dans le don désintéressé de lui-même (GS 24). Le thème de la Semaine de l'Unité était providentiellement cette année: « On t'a fait savoir, ô homme, ce que Dieu attend de toi; rien d'autre que d'accomplir la justice, d'aimer la bonté, et de marcher humblement avec ton Dieu » (Mi 6, 8).

ما ينقصنا اليوم هو بالدرجة الاولى الصداقة والمودة التي تنوسيت بسبب انتشار العلاقات الجنسية حتى بين الشباب وعلى هذا اصبحت نظرتهم الى الجنس نظرة الاستغلال والاستفادة والاخذ لا المحبة والعطاء كما ان انجاب الاطفال يظهر عامة كانه يهدد الحب وليس ما يعظمه وكرامة الابوين وما هو شر عندنا يتحول الى كارثة عند الذين يشعرون بالميل الجنسي الى الجنس المماثل اذ السبيل هذا لا مخرج منه

dimanche 20 janvier 2013

"Je crois en Jésus Christ, qui a été enseveli."

EN FRANCE, LE PEUPLE N'EST PAS SOUVERAIN

N'importe qui peut percevoir le contraste entre la force tranquille manifestée par la Rue le Dimanche 13 janvier, et la mauvaise foi qui s'affiche depuis sans vergogne au plus haut niveau. Il devient alors difficile d'éluder un certain nombre de réflexions, et en particulier de ne pas récuser l'optimisme républicain. Je pense même que la République est intrinsèquement inapte à l'intégration du droit naturel dans les nouvelles lois. Car les grands idéaux qu'elle proclame sont des abstractions des Lumières, plaquées pour se soumettre la réalité ou la détruire, afin qu'advienne l'Homme nouveau, pensé par l'Illuminisme. Je ne crois pas non plus que la France elle-même soit divisée: elle est plutôt occupée par un régime qui a investi l'Etat, et semble n'avoir cure du pays réel, de son histoire, de sa civilisation, de sa culture, ni même de son peuple et de sa vie. De sorte qu'il y a bien, en effet, un abîme entre la folie mensongère des pouvoirs et des lois, et la France: il aura fallu deux cents ans pour en piller les richesses et lui faire mordre la poussière.

Car le déni de réalité marque aussi deux axiomes de base du régime: que le relativisme moral soit le corrélatif nécessaire de la démocratie, et que l'apostasie publique soit l'unique expression de la neutralité de l'Etat. Là, le déni se fait mensonge: « comme si Dieu n'existait pas »; alors que tout le monde sait bien qu'il existe. Jean Paul II a démonté le mécanisme totalitaire du système qui en découle nécessairement: « D'une part, les individus revendiquent pour eux-mêmes la plus entière autonomie morale de choix (...); d'autre part, on considère que, dans l'exercice des fonctions publiques et professionnelles, le respect de la liberté de choix d'autrui impose à chacun de faire abstraction de ses propres convictions (..). Dans ces conditions, la responsabilité de la personne se trouve déléguée à la loi civile, cela supposant l'abdication de sa conscience morale au moins dans le domaine de l'action publique » (Evangelium Vitae, n° 69). Ce court-circuit permanent sur la société, du à l'usurpation des prérogatives divines, a pour effet majeur une profanation sans précédent: l'Etat, qui est lui-même pervertit par le régime, se substitue à la conscience et avance sa prétention sur les âmes.

Il n'est pas vrai, d'ailleurs, que le Peuple soit souverain. Tout pouvoir m'a été donné au ciel et sur la terre, dit le Christ. Or il lui a plu dans sa miséricorde de s'associer les clercs pour l'exercice de son pouvoir spirituel, et les fidèles laïcs pour l'exercice de son pouvoir temporel, instituant les uns et les autres, ceux-ci par les sacrements de l'Initiation Chrétienne, et ceux-là par l'ordination sacerdotale. Le pouvoir temporel n'appartient donc, en réalité, ni au Peuple ni à ses représentants, mais aux fidèles du Christ qui, dans leurs engagements multiples, l'exercent selon le droit naturel et chrétien, nous dirons aujourd'hui selon la Doctrine Sociale de l'Eglise, comme le service de tous et du bien commun; et le souverain est aussi logiquement l'un d'entre eux.

Pour ce qui est de la France, comme il y a un droit naturel pour régir la famille, il y a pour la France un droit qui lui est connaturel. On sait qu'elle est née du baptême de Clovis: l'Histoire manifeste aussi les quelques lois fondamentales qui font sa grandeur ou son abaissement, parce qu'elles s'enracinent non pas dans ce qu'elle fait ou dans ce qu'elle subit, mais dans ce qu'elle est. Or parmi ces lois, il en est providentiellement qui assurent la nature du régime et sa stabilité, parce qu'elles désignent qui est normalement le chef, quelles que soient les péripéties. C'est ainsi que parmi ces catholiques qui servent leurs frères, il en est un qui est devenu le dauphin à la mort de son père, parce qu'il était le fils. Et c'est une magnifique espérance: nous n'avons jamais été orphelins ni abandonnés; nous n'avons jamais été perdus ni livrés à nous-mêmes ou aux loups. En France il n'y a pas des prétendants à un trône qui n'existe plus: il y a un trône vacant jusqu'à ce qu'on redemande au Christ, vrrai roi de France, de désigner son lieutenant.
Nous assistons à un sursaut dont l'axe est simplement le principe de réalité. Or, en réalité justement, il ne s'agit plus vraiment de faire retirer un projet de loi, ni même de faire tomber un homme ou une équipe. On commence à le comprendre: il s'agirait plutôt de changer un régime délirant, pour nous retrouver nous-mêmes et nos lois; pour restaurer ce que nous sommes encore et n'avons jamais cessé d'être: la France.

كما ان الاسرة يحكم فيها القانون الطبيعي كذلك في فرنسا قواعد معترف بها جذورها في ماهية البلاد وبفضل هذه القوانين الاساسية تحافظ  فرنسا على الحكم الطبيعي لها وعلى صموده بالرغم من التقلبات التاريخية وهكذا نتأكد ممن هو الحاكم من خلال اصله اي ولادته في اسرته



mardi 8 janvier 2013

Entendu sur Radio Espérance


Entendu aujourd'hui sur Radio Espérance (chaque matin à 8h07):
En commentaire de GS 27, les transgressions parlementaires, loin de crééer une obligation en conscience, engendrent le devoir d'une objection de conscience claire et courageuse: la légitimité des lois ne tient pas à la forme démocratique par laquelle elles sont promulguées, mais à leur contenu en conformité avec le bien commun et la dignité véritable de la personne humaine. Pour en venir aux conséquences pratiques, "ce que vous n'avez pas fait aux plus petits de mes frères, à moi non plus vous ne l'avez pas fait".
Avant appontage d'une Alouette III sur le "Foch"

dimanche 6 janvier 2013

"Je crois en Jésus Christ qui a souffert sous Ponce Pilate."

MESSAGE DE SA SAINTETÉBENOÎT XVI
POUR LA CÉLÉBRATION DE LAJOURNÉE MONDIALE DE LA PAIX
1er JANVIER 2013
HEUREUX LES ARTISANS DE PAIX
(extraits) 

1. Chaque année nouvelle porte en elle l’attente d’un monde meilleur. Dans cette perspective, fondée sur la foi, je prie Dieu, Père de l’humanité, de nous donner la concorde et la paix afin que puissent se réaliser pour tous les aspirations à une vie heureuse et prospère.
À 50 ans de l’ouverture du Concile Vatican II qui a permis de renforcer la mission de l’Église dans le monde, il est encourageant de constater que les chrétiens – peuple de Dieu en communion avec lui et en chemin parmi les hommes – s’engagent dans l’histoire en partageant ses joies et ses espoirs, ses tristesses et ses angoisses [1], annonçant le salut du Christ et promouvant la paix pour tous.
Notre temps en effet, marqué par la mondialisation, avec ses aspects positifs et négatifs, mais aussi par des conflits sanglants toujours en cours et par des menaces de guerre, demande un engagement renouvelé et collectif pour la recherche du bien commun, du développement de tous les hommes et de tout l’homme.
Les foyers de tension et d’opposition causés par des inégalités croissantes entre riches et pauvres, par la prévalence d’une mentalité égoïste et individualiste qui s’exprime également au travers d’un capitalisme financier sans régulation, nous inquiètent. En plus des différentes formes de terrorisme et de criminalité internationales, les fondamentalismes et les fanatismes qui défigurent la vraie nature de la religion, appelée qu’elle est à favoriser la communion et la réconciliation entre les hommes sont autant de dangers pour la paix.
Et pourtant les nombreuses œuvres de paix dont le monde est riche, témoignent de la vocation innée de l’humanité à la paix. En chaque personne, le désir de paix est une aspiration essentielle qui coïncide, d’une certaine façon, avec le désir d’une vie humaine pleine, heureuse et accomplie. En d’autres termes, le désir de paix correspond à un principe moral fondamental, c’est-à-dire au développement intégral, social, communautaire, entendu comme un droit et un devoir, et cela fait partie du dessein de Dieu sur l’homme. L’homme est fait pour la paix qui est don de Dieu.
Tout ce qui précède m’a conduit à m’inspirer, pour ce Message, des paroles de Jésus-Christ : « Heureux les artisans de paix, parce qu’ils seront appelés fils de Dieu » (Mt 5,9).

رسالة قداسة البابا بندكتس السادس عشر بمناسبة اليوم العالمي للسلام 2013
طوبى لصانعي السلام
Porte-avions "Eisenhoer" (US Navy)

La béatitude évangélique
2. Les béatitudes, proclamées par Jésus (cf. Mt 5,3-12 et Lc 6,20-23), sont autant de promesses. Dans la tradition biblique en effet, le genre littéraire correspondant à la béatitude porte toujours en lui-même une bonne nouvelle, c’est-à-dire un évangile, qui culmine en une promesse. Les béatitudes ne sont donc pas seulement des recommandations morales dont l’observance prévoit, au temps prescrit – temps généralement situé dans l’autre vie –, une récompense, c’est-à-dire une situation de bonheur à venir. La béatitude consiste plutôt en l’accomplissement d’une promesse adressée à tous ceux qui se laissent guider par les exigences de la vérité, de la justice et de l’amour. Ceux qui mettent leur foi en Dieu et en ses promesses apparaissent souvent aux yeux du monde naïfs et éloignés de la réalité. Eh bien, Jésus leur déclare qu’ils découvriront être fi ls de Dieu non seulement dans l’autre vie mais déjà en celle-ci et que, depuis toujours et pour toujours, Dieu est pleinement solidaire d’eux. Ils comprendront qu’ils ne sont pas seuls parce qu’Il est du côté de ceux qui s’engagent en faveur de la vérité, de la justice et de l’amour. Jésus, révélation de l’amour du Père, n’hésite pas à s’offrir lui-même en sacrifice. Quand on accueille Jésus-Christ, Homme-Dieu, on vit la joyeuse expérience d’un don immense : le partage de la vie même de Dieu, ou encore la vie de la grâce, prémisse d’une existence pleinement heureuse. Jésus-Christ nous donne en particulier la paix véritable qui naît de la rencontre confi ante de l’homme avec Dieu.
La béatitude de Jésus dit que la paix est à la fois don messianique et œuvre humaine. En effet, la paix présuppose un humanisme ouvert à la transcendance. Il est fruit du don réciproque, d’un enrichissement mutuel, grâce au don qui jaillit de Dieu et permet de vivre avec les autres et pour les autres. L’éthique de la paix est une éthique de la communion et du partage. Il est alors indispensable que les différentes cultures contemporaines dépassent les anthropologies et les éthiques fondées sur des présupposés théorico-pratiques surtout subjectifs et pragmatiques, au nom desquels les relations de cohabitation sont inspirés par des critères de pouvoir ou de profit, où les moyens deviennent des fins et vice-versa, où la culture et l’éducation sont seulement centrées sur les instruments, sur la technique et sur l’efficience. Le démantèlement de la dictature du relativisme et de l’adoption d’une morale totalement autonome qui interdit la reconnaissance de l’incontournable loi morale naturelle inscrite par Dieu dans la conscience de chaque homme est une condition nécessaire de la paix. La paix est construction d’un vivre-ensemble en termes rationnels et moraux, s’appuyant sur un fondement dont la mesure n’est pas créée par l’homme mais par Dieu même. « Le Seigneur donne la puissance à son peuple, le Seigneur bénit son peuple dans la paix », rappelle le Psaume 29 (v.11).

vendredi 4 janvier 2013

Ce matin sur Radio Espérance

Entendu ce matin sur Radio-Espérance:  "l'homme, seule créature sur terre que Dieu a voulue pour elle-même, ne peut pleinement se trouver que par le don désintéressé de lui-même." (GS 24). Voilà de quoi remettre en ordre le tourbillon idéologique, pour ne pas dire le chaos social dans lequel on nous impose de vivre. Quant à la revendication exacerbée du moi, elle se répète indéfiniment et nous rend tous interchangeables: seul le don de soi fait une personne une et unique.
Piazza d'Italia (Trieste)