dimanche 25 novembre 2012

"Je crois en Dieu, le Père tout-puissant."


المجلس الباباوي للاسرة
الاسرة والزواج والمعاشرة بالامر الواقع
(II)
CONSEIL PONTIFICAL POUR LA FAMILLE

FAMILLE, MARIAGE ET "UNION DE FAIT"

(II)

III – Les unions de fait par rapport à la société dans son ensemble

Dimension sociale et politique du problème de l’assimilation

14 La stabilité conjugale et familiale n’est pas fondée uniquement sur la bonne volonté des personnes concernées, mais revêt un caractère institutionnel en raison de la reconnaissance publique, de la part de l’État, du choix de vie conjugale. La reconnaissance, la défense et la promotion de cette stabilité répond à l’intérêt général, et en particulier à celui des plus faibles, c’est-à-dire les enfants.
15 L’exaltation indifférenciée de la liberté de choix des individus, sans aucune référence à un ordre de valeurs sociales, obéit à une conception totalement individualiste et privatisée du mariage et de la famille, aveugle à leur dimension sociale objective. Or il ne faut pas oublier que la procréation est le principe «génétique» de la société, et que l’éducation des enfants est le lieu primordial de transmission et de culture du tissu social, noyau essentiel de sa configuration structurelle.

La reconnaissance et l’assimilation des unions de fait discriminent le mariage

16 En accordant une reconnaissance publique aux unions de fait, on crée un cadre juridique asymétrique: tandis que la société assume des obligations à l’égard des personnes qui vivent ensemble, celles-ci ne prennent pas envers elle les engagements propres au mariage. L’assimilation aggrave encore cette situation, par le fait qu’elle privilégie les unions de fait par rapport au mariage en les exonérant de certains devoirs essentiels envers la société. On accepte ainsi une dissociation paradoxale, qui se traduit par un préjudice pour l’institution familiale. À propos des récentes propositions législatives visant à assimiler les unions de fait, même homosexuelles, aux familles (n’oublions pas que leur reconnaissance est le premier pas vers leur assimilation), il convient de rappeler aux parlementaires qu’ils ont le devoir de s’y opposer (..)Par le fait qu’elles présentent toutes les caractéristiques de non-conformité à la loi naturelle, ces initiatives légales sont incompatibles avec la dignité de loi.(..) Il ne s’agit pas que la société impose aux conjoints un «modèle» de comportement déterminé, mais que soit reconnue, dans l’ordre juridique, la contribution irremplaçable au bien commun apportée par la famille fondée sur le mariage. Là où la famille est en crise, la société est ébranlée.
18 Il faut que les responsables politiques prennent conscience de la gravité du problème. De nos jours, dans les pays occidentaux, il n’est pas rare que l’action politique privilégie les aspects pragmatiques et ce qu’on appelle la «politique des équilibres» sur des points concrets, tout en évitant d’entamer un débat sur les principes qui risquerait de compromettre la cohésion difficile et précaire entre les partis, alliances ou coalitions. Or ces équilibres ne devraient-ils pas être fondés plutôt sur la limpidité des principes, le respect des valeurs essentielles, la clarté des postulats fondamentaux?

مع الاعتراف العمومي للمعاشرة بالأمر الواقع، يبدع إطار قانوني غير متوازن : في حين أن المجتمع يفترض على ذاته التزامات فيما يتعلق بالأشخاص الذين يعيشون معا، فانهم لا يتخذون التزامات الزواج امام المجتمع. وبهذا الوضع فان المجتمع يفضل المعاشرة بالامر الواقع على الزواج من حيث إعفائهم من بعض الواجبات الأساسية تجاه المجتمع.
على اساس انوهذه المبادرات القانونية تتصف بعدم المطابقة والقانون الطبيعي،فانها  تتنافى وكرامة القانون. (..) ليس الأمر هو أن المجتمع يفرض على الذين يتعايشون "نموذجا" لقواعد السلوك، وانما ان يعترف النظام القانوني، بالمساهمة في الصلاح العام التي تقدمها الأسرة القائمة على الزواج ولا يمكن الاستغناء عنها . حيث الأسرة في أزمة، يتزعزع المجتمع.

Fondements anthropologiques de la différence entre mariage et "unions de fait"

20 Si l’on admet qu’il existe un amour spécifique entre l’homme et la femme, il est évident que cet amour incline (de par sa nature même) à une certaine intimité et exclusivité, à mettre au monde des enfants et à formuler un projet commun de vie. Quand on veut cela, et qu’on le veut d’une manière telle qu’on donne à l’autre la faculté de l’exiger, alors on peut véritablement parler d’un don-acceptation réciproque entre la femme et l’homme, qui crée la communion conjugale. .. C’est à cela que la tradition chrétienne historique de l’Occident a donné le nom de mariage.
21 Il s’agit donc bien d’un projet commun stable, qui naît du don libre et total de l’amour conjugal fécond, comme une chose due en justice. La dimension de justice est inhérente à la conjugalité, s’agissant d’une institution sociale originaire (et qui donne origine à la société). .. Il peut exister d’autres façons de vivre la sexualité – même à l’encontre des tendances naturelles – d’autres formes de vie en commun, d’autres types de liaisons – fondées ou pas sur la différentiation sexuelle – d’autres moyens pour mettre au monde des enfants. Mais la famille fondée sur le mariage a ce trait distinctif qu’elle est la seule institution qui comprenne tous les éléments mentionnés ci-dessus, simultanément et depuis l’origine.
22 Il s’agit d’un principe basilaire: pour devenir un amour conjugal authentique et libre, l’amour doit être transformé, par l’acte librement choisi du consentement matrimonial, en un amour dû en justice. «À la lumière de ces principes – conclut le Pape – on peut établir et comprendre la différence essentielle qui existe entre une pure union de fait  - même si elle prétend être enracinée dans l'amour - et le mariage, où l'amour se traduit par un engagement non seulement moral mais rigoureusement juridique. Le lien, assumé réciproquement, développe en retour efficacité et force à l'égard de l'amour dont il naît; il favorise sa persistance au bénéfice du conjoint, des enfants et de la société elle-même."

Gravité majeure présentée par l’assimilation du mariage aux relations homosexuelles

23 «Il est clair que la revendication d’attribuer une réalité conjugale à l’union de deux personnes du même sexe est incongrue. S’y oppose avant tout, l’impossibilité objective de faire fructifier le mariage à travers la transmission de la vie, selon le projet inscrit par Dieu dans la structure même de l’être humain. Et s’y oppose en outre l’absence des présupposés liés à la complémentarité interpersonnelle de l’homme et de la femme voulue par le Créateur, tant sur le plan physico-biologique que sur le plan psychologique»… Le mariage ne peut être rabaissé au niveau d’une relation homosexuelle; c’est contraire au sens commun. ..La prétention d’assimiler de telles unions au «mariage légal», comme le réclament certaines initiatives récentes, est encore beaucoup plus grave. De surcroît, les initiatives visant à rendre légalement possible l’adoption d’enfants dans le cadre des rapports homosexuels ajoutent à ce qui précède un grave facteur de péril.. Rappeler la transcendance sociale de la vérité sur l’amour conjugal et souligner par conséquent que la reconnaissance, ou pire encore l’assimilation, du mariage aux rapports homosexuels serait une grave erreur n’est pas discriminer ces personnes. L’ignorer serait au contraire porter un grave préjudice au bien commun de la société, qui veut que les lois reconnaissent, favorisent et protègent l’union conjugale comme base de la famille.

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