"Je crois en Jésus Christ, qui a été enseveli."
EN FRANCE, LE PEUPLE N'EST PAS SOUVERAIN
N'importe qui peut
percevoir le contraste entre la force tranquille manifestée par la
Rue le Dimanche 13 janvier, et la mauvaise foi qui s'affiche depuis
sans vergogne au plus haut niveau. Il devient alors difficile
d'éluder un certain nombre de réflexions,
et en particulier de ne pas récuser l'optimisme républicain. Je
pense même que la République est intrinsèquement inapte à
l'intégration du droit naturel dans les nouvelles lois. Car les
grands idéaux qu'elle proclame sont des abstractions des Lumières,
plaquées pour se soumettre la réalité ou la détruire, afin
qu'advienne l'Homme nouveau, pensé par l'Illuminisme. Je ne crois
pas non plus que la France elle-même soit divisée: elle est plutôt
occupée par un régime qui a investi l'Etat, et semble n'avoir cure
du pays réel, de son histoire, de sa civilisation, de sa culture, ni
même de son peuple et de sa vie. De sorte qu'il y a bien, en effet,
un abîme entre la folie mensongère des pouvoirs et des lois, et la
France: il aura fallu deux cents ans pour en piller les richesses et
lui faire mordre la poussière.
Car le déni de réalité
marque aussi deux axiomes de base du régime: que le relativisme
moral soit le corrélatif nécessaire de la démocratie, et que
l'apostasie publique soit l'unique expression de la neutralité de
l'Etat. Là, le déni se fait mensonge: « comme si Dieu
n'existait pas »; alors que tout le monde sait bien qu'il
existe. Jean Paul II a démonté le mécanisme totalitaire du système
qui en découle nécessairement: « D'une part, les individus
revendiquent pour eux-mêmes la plus entière autonomie morale de
choix (...); d'autre part, on considère que, dans l'exercice des
fonctions publiques et professionnelles, le respect de la liberté de
choix d'autrui impose à chacun de faire abstraction de ses propres
convictions (..). Dans ces conditions, la responsabilité de la
personne se trouve déléguée à la loi civile, cela supposant
l'abdication de sa conscience morale au moins dans le domaine de
l'action publique » (Evangelium Vitae, n° 69). Ce
court-circuit permanent sur la société, du à l'usurpation des
prérogatives divines, a pour effet majeur une profanation sans
précédent: l'Etat, qui est lui-même pervertit par le régime, se
substitue à la conscience et avance sa prétention sur les âmes.
Il n'est pas vrai,
d'ailleurs, que le Peuple soit souverain. Tout pouvoir m'a été
donné au ciel et sur la terre, dit le Christ. Or il lui a plu dans
sa miséricorde de s'associer les clercs pour l'exercice de son
pouvoir spirituel, et les fidèles laïcs pour l'exercice de son
pouvoir temporel, instituant les uns et les autres, ceux-ci par les
sacrements de l'Initiation Chrétienne, et ceux-là par l'ordination
sacerdotale. Le pouvoir temporel n'appartient donc, en réalité, ni
au Peuple ni à ses représentants, mais aux fidèles du Christ qui,
dans leurs engagements multiples, l'exercent selon le droit naturel
et chrétien, nous dirons aujourd'hui selon la Doctrine Sociale de
l'Eglise, comme le service de tous et du bien commun; et le souverain
est aussi logiquement l'un d'entre eux.
Pour ce qui est de la
France, comme il y a un droit naturel pour régir la famille, il y a
pour la France un droit qui lui est connaturel. On sait qu'elle est
née du baptême de Clovis: l'Histoire manifeste aussi les quelques
lois fondamentales qui font sa grandeur ou son abaissement, parce
qu'elles s'enracinent non pas dans ce qu'elle fait ou dans ce qu'elle
subit, mais dans ce qu'elle est. Or parmi ces lois, il en est
providentiellement qui assurent la nature du régime et sa stabilité,
parce qu'elles désignent qui est normalement le chef, quelles que soient les
péripéties. C'est ainsi que parmi ces catholiques qui servent leurs
frères, il en est un qui est devenu le dauphin à la mort de son père,
parce qu'il était le fils. Et c'est une magnifique
espérance: nous n'avons jamais été orphelins ni abandonnés; nous
n'avons jamais été perdus ni livrés à nous-mêmes ou aux loups.
En France il n'y a pas des prétendants à un trône qui n'existe
plus: il y a un trône vacant jusqu'à ce qu'on redemande au Christ, vrrai roi de France, de désigner son lieutenant.
Nous assistons à un
sursaut dont l'axe est simplement le principe de réalité. Or, en
réalité justement, il ne s'agit plus vraiment de faire retirer un
projet de loi, ni même de faire tomber un homme ou une équipe. On
commence à le comprendre: il s'agirait plutôt de changer un régime
délirant, pour nous retrouver nous-mêmes et nos lois; pour
restaurer ce que nous sommes encore et n'avons jamais cessé d'être:
la France.
كما ان الاسرة يحكم فيها القانون الطبيعي كذلك في فرنسا قواعد معترف بها جذورها في ماهية البلاد وبفضل هذه القوانين الاساسية تحافظ فرنسا على الحكم الطبيعي لها وعلى صموده بالرغم من التقلبات التاريخية وهكذا نتأكد ممن هو الحاكم من خلال اصله اي ولادته في اسرته
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