Tous les Dimanches nous mettons en ligne le commentaire d'un numéro de l'exhortation apostolique "Evangelii Gaudium" du Pape François, pour nous arracher la mondanité spirituelle. Une énorme conversion à recevoir avec humilité et courage.
L'Eglise "sancta et semper reformanda" du Concile, c'est maintenant!
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Cette mondanité peut s’alimenter spécialement de deux manières
profondément liées entre elles. L’une est l’attrait du
gnosticisme, une foi renfermée dans le subjectivisme, où seule
compte une expérience déterminée ou une série de raisonnements et
de connaissances que l’on considère comme pouvant réconforter et
éclairer, mais où le sujet reste en définitive fermé dans
l’immanence de sa propre raison ou de ses sentiments. L’autre
est le néo-pélagianisme autoréférentiel et prométhéen de
ceux qui, en définitive, font confiance uniquement à leurs propres
forces et se sentent supérieurs aux autres parce qu’ils observent
des normes déterminées ou parce qu’ils sont inébranlablement
fidèles à un certain style catholique justement propre au passé.
C’est une présumée sécurité doctrinale ou disciplinaire qui
donne lieu à un élitisme narcissique et autoritaire, où, au
lieu d’évangéliser, on analyse et classifie les autres, et, au
lieu de faciliter l’accès à la grâce, les énergies s’usent
dans le contrôle. Dans les deux cas, ni Jésus-Christ, ni
les autres n’intéressent vraiment. Ce sont les manifestations d’un
immanentisme anthropocentrique. Il n’est pas possible
d’imaginer que de ces formes réductrices de christianisme, puisse
surgir un authentique dynamisme évangélisateur.
L'Eglise "sancta et semper reformanda" du Concile, c'est maintenant!
Exhortation apostolique Evangelii Gaudium
(24 nov A.D. 2013)