dimanche 30 juin 2013

Pause estivale

Ce soir, entrée en retraite avec S. Claude La Colombière, jusqu'à Samedi matin s'il plaît à Dieu. Ensuite pause estivale.

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Les sessions d'été 2013
diffusées en direct sur Radio Espérance


  • Lourdes du 8 au 12 juillet avec la Communauté des Béatitudes
  • A Paray-le-Monial du 13 au 17 juillet les 25/35 ans avec la Communauté de l'Emmanuel
  • A Paray-le-Monial du 20 au 25 juillet les Familles avec la Communauté de l'Emmanuel
  • JMJ à Rio du 23 au 28 juillet le plus grand rassemblement de jeunes autour du pape François
  • A Paray-le-Monial le 24 juillet les Malades avec la Communauté de l'Emmanuel
  • A Paray-le-Monial du 28 au 29 juillet les Familles avec la Communauté de l'Emmanuel
  • A Lisieux du 29 juillet au 2 août avec la Communauté des Béatitudes
  • A Paray-le-Monial du 4 au 8 août les Familles avec la Communauté de l'Emmanuel
  • A Paray-le-Monial du 10 au 15 août les Jeunes avec la Communauté de l'Emmanuel
  • A Paray-le-Monial du 15 au 20 août les Familles avec la Communauté de l'Emmanuel



  • A la Sainte Baume du 28 au 31 août l'Université d'été "Changer la société" avec les Dominicains de la Sainte-Baume et l'Observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon

dimanche 23 juin 2013

Libérons Nicolas

"Je crois en Jésus Christ, qui est monté aux cieux."

Bravo les gens Pas de ça en France


Après les derniers développements et les événements de ce Dimanche, il faut bien comprendre que les pouvoirs publics se sont détournés résolument de toute légalité, et il n'y a rien à attendre non plus des juges et des tribunaux. Notre espérance est bien ailleurs: c'est le retour du bien commun, la restauration du droit naturel et chrétien. Car nous ne censurons pas a priori ce couronnement de toute humanité que représente Jésus Christ: il n'est pas une menace sur l'homme, mais son sauveur.

Afin d'opérer les conversions aussi intellectuelles qui restent encore à faire, chacun pourra méditer l'interview donnée à Famille Chrétienne par Son Eminence le Cardinal Burke, préfet du Tribunal suprême de la Signature Apostolique, excusez du peu. Il contient des instructions claires, concrètes et des encouragements qu'il nous appartient de mettre en oeuvre avec simplicité et courage. Les laïcs s'engageant sous leur responsabilité propre, éclairés par le magistère, j'ai lu ça quelque par récemment.


En France, la loi légalisant le mariage homosexuel a été votée. Que doivent faire les catholiques désormais ?
J’ai suivi le combat des Français contre cette loi. Je peux leur dire ceci : continuez à manifester, continuez à montrer que cette loi est injuste et immorale. L’Église vous soutiendra dans ce combat pour la justice. J’encourage ainsi les prêtres et les évêques à continuer sur cette voie et manifester leur opposition dans la rue si nécessaire. C’est important qu’ils montrent l’exemple. Moi-même, il m’est arrivé de manifester, notamment à l’occasion de Marche pour la vie. Dans Evangelium vitae, Jean-Paul II fait référence à la désobéissance civile, c’est dans ce genre de cas que nous devons la pratiquer.


vendredi 21 juin 2013

dimanche 16 juin 2013

Evangelium vitae

"Je crois en Jésus Christ, qui a été crucifié."

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ENCYCLIQUE "EVANGELIUM VITAE"
du Bienheureux Jean Paul II
25 mars 1995

18.  Le problème se pose aussi sur les plans culturel, social et politique, et c'est là qu'apparaît son aspect le plus subversif et le plus troublant, en raison de la tendance, toujours plus largement admise, à interpréter les crimes en question contre la vie comme des expressions légitimes de la liberté individuelle, que l'on devrait reconnaître et défendre comme de véritables droits.
On en arrive ainsi à un tournant aux conséquences tragiques dans un long processus historique qui, après la découverte de l'idée des « droits humains » — comme droits innés de toute personne, antérieurs à toute constitution et à toute législation des États —, se trouve aujourd'hui devant une contradiction surprenante: en un temps où l'on proclame solennellement les droits inviolables de la personne et où l'on affirme publiquement la valeur de la vie, le droit à la vie lui-même est pratiquement dénié et violé, spécialement à ces moments les plus significatifs de l'existence que sont la naissance et la mort.
D'une part, les différentes déclarations des droits de l'homme et les nombreuses initiatives qui s'en inspirent montrent, dans le monde entier, la progression d'un sens moral plus disposé à reconnaître la valeur et la dignité de tout être humain en tant que tel, sans aucune distinction de race, de nationalité, de religion, d'opinion politique ou de classe sociale.

D'autre part, dans les faits, ces nobles proclamations se voient malheureusement opposer leur tragique négation. C'est d'autant plus déconcertant, et même scandaleux, que cela se produit justement dans une société qui fait de l'affirmation et de la protection des droits humains son principal objectif et en même temps sa fierté. Comment accorder ces affirmations de principe répétées avec la multiplication continuelle et la légitimation fréquente des attentats contre la vie humaine? Comment concilier ces déclarations avec le rejet du plus faible, du plus démuni, du vieillard, de celui qui vient d'être conçu? Ces attentats s'orientent dans une direction exactement opposée au respect de la vie, et ils représentent une menace directe envers toute la culture des droits de l'homme. À la limite, c'est une menace capable de mettre en danger le sens même de la convivialité démocratique: au lieu d'être des sociétés de « vie en commun », nos cités risquent de devenir des sociétés d'exclus, de marginaux, de bannis et d'éliminés. Et, si l'on élargit le regard à un horizon planétaire, comment ne pas penser que la proclamation même des droits des personnes et des peuples, telle qu'elle est faite dans de hautes assemblées internationales, n'est qu'un exercice rhétorique stérile tant que n'est pas démasqué l'égoïsme des pays riches qui refusent aux pays pauvres l'accès au développement ou le subordonnent à des interdictions insensées de procréer, opposant ainsi le développement à l'homme? 

20. Avec cette conception de la liberté, la vie en société est profondément altérée. Si l'accomplissement du moi est compris en termes d'autonomie absolue, on arrive inévitablement à la négation de l'autre, ressenti comme un ennemi dont il faut se défendre.La société devient ainsi un ensemble d'individus placés les uns à côté des autres, mais sans liens réciproques: chacun veut s'affirmer indépendamment de l'autre, ou plutôt veut faire prévaloir ses propres intérêts. Cependant, en face d'intérêts comparables de l'autre, on doit se résoudre à chercher une sorte de compromis si l'on veut que le maximum possible de liberté soit garanti à chacun dans la société. Ainsi disparaît toute référence à des valeurs communes et à une vérité absolue pour tous: la vie sociale s'aventure dans les sables mouvants d'un relativisme absolu. Alors, tout est matière à convention, tout est négociable,même le premier des droits fondamentaux, le droit à la vie.
De fait, c'est ce qui se produit aussi dans le cadre politique proprement dit de l'État: le droit à la vie originel et inaliénable est discuté ou dénié en se fondant sur un vote parlementaire ou sur la volonté d'une partie — qui peut même être la majorité — de la population. C'est le résultat néfaste d'un relativisme qui règne sans rencontrer d'opposition: le « droit » cesse d'en être un parce qu'il n'est plus fermement fondé sur la dignité inviolable de la personne mais qu'on le fait dépendre de la volonté du plus fort. Ainsi la démocratie, en dépit de ses principes, s'achemine vers un totalitarisme caractérisé. L'État n'est plus la « maison commune » où tous peuvent vivre selon les principes de l'égalité fondamentale, mais il se transforme en État tyran qui prétend pouvoir disposer de la vie des plus faibles et des êtres sans défense, depuis l'enfant non encore né jusqu'au vieillard, au nom d'une utilité publique qui n'est rien d'autre, en réalité, que l'intérêt de quelques-uns.

Tout semble se passer dans le plus ferme respect de la légalité, au moins lorsque les lois qui permettent l'avortement ou l'euthanasie sont votées selon les règles prétendument démocratiques. En réalité, nous ne sommes qu'en face d'une tragique apparence de légalité et l'idéal démocratique, qui n'est tel que s'il reconnaît et protège la dignité de toute personne humaine, est trahi dans ses fondements mêmes: « Comment peut-on parler encore de la dignité de toute personne humaine lorsqu'on se permet de tuer les plus faibles et les plus innocentes? Au nom de quelle justice pratique-t-on la plus injuste des discriminations entre les personnes en déclarant que certaines d'entre elles sont dignes d'être défendues tandis qu'à d'autres est déniée cette dignité? ».16 Quand on constate de telles manières de faire, s'amorcent déjà les processus qui conduisent à la dissolution d'une convivialité humaine authentique et à la désagrégation de la réalité même de l'État.

70. La racine commune de toutes ces tendances est le relativisme éthique qui caractérise une grande part de la culture contemporaine. Beaucoup considèrent que ce relativisme est une condition de la démocratie, parce que seul il garantirait la tolérance, le respect mutuel des personnes et l'adhésion aux décisions de la majorité, tandis que les normes morales, tenues pour objectives et sources d'obligation, conduiraient à l'autoritarisme et à l'intolérance.
Mais la problématique du respect de la vie fait précisément apparaître les équivoques et les contradictions, accompagnées de terribles conséquences concrètes, qui se cachent derrière cette conception.
Il est vrai que dans l'histoire on enregistre des cas où des crimes ont été commis au nom de la « vérité ». Mais, au nom du « relativisme éthique », on a également commis et l'on commet des crimes non moins graves et des dénis non moins radicaux de la liberté. Lorsqu'une majorité parlementaire ou sociale décrète la légitimité de la suppression de la vie humaine non encore née, même à certaines conditions, ne prend-elle pas une décision « tyrannique » envers l'être humain le plus faible et sans défense? La conscience universelle réagit à juste titre devant des crimes contre l'humanité dont notre siècle a fait la triste expérience. Ces crimes cesseraient-ils d'être des crimes si, au lieu d'être commis par des tyrans sans scrupule, ils étaient légitimés par l'assentiment populaire?
En réalité, la démocratie ne peut être élevée au rang d'un mythe, au point de devenir un substitut de la moralité ou d'être la panacée de l'immoralité. Fondamentalement, elle est un « système » et, comme tel, un instrument et non pas une fin. Son caractère « moral » n'est pas automatique, mais dépend de la conformité à la loi morale, à laquelle la démocratie doit être soumise comme tout comportement humain: il dépend donc de la moralité des fins poursuivies et des moyens utilisés. Si l'on observe aujourd'hui un consensus presque universel sur la valeur de la démocratie, il faut considérer cela comme un « signe des temps » positif, ainsi que le Magistère de l'Église l'a plusieurs fois souligné.88 Mais la valeur de la démocratie se maintient ou disparaît en fonction des valeurs qu'elle incarne et promeut: sont certainement fondamentaux et indispensables la dignité de toute personne humaine, le respect de ses droits intangibles et inaliénables, ainsi que la reconnaissance du « bien commun » comme fin et comme critère régulateur de la vie politique.
Le fondement de ces valeurs ne peut se trouver dans des « majorités » d'opinion provisoires et fluctuantes, mais seulement dans la reconnaissance d'une loi morale objective qui, en tant que « loi naturelle » inscrite dans le cœur de l'homme, est une référence normative pour la loi civile ellemême. Lorsque, à cause d'un tragique obscurcissement de la conscience collective, le scepticisme en viendrait à mettre en doute jusqu'aux principes fondamentaux de la loi morale, c'est le système démocratique qui serait ébranlé dans ses fondements, réduit à un simple mécanisme de régulation empirique d'intérêts divers et opposés.89
Certains pourraient penser que, faute de mieux, son rôle aussi devrait être apprécié en fonction de son utilité pour la paix sociale. Tout en reconnaissant quelque vérité dans cette opinion, il est difficile de ne pas voir que, sans un ancrage moral objectif, la démocratie elle-même ne peut pas assurer une paix stable, d'autant plus qu'une paix non fondée sur les valeurs de la dignité de tout homme et de la solidarité entre tous les hommes reste souvent illusoire. Même dans les régimes de participation, en effet, la régulation des intérêts se produit fréquemment au bénéfice des plus forts, car ils sont les plus capables d'agir non seulement sur les leviers du pouvoir mais encore sur la formation du consensus. Dans une telle situation, la démocratie devient aisément un mot creux.

mercredi 12 juin 2013

Soutien aux Hommen

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JE NE SUIS PAS VENU ABOLIR MAIS ACCOMPLIR
Soutien aux Hommen
12 juin 2013

Tandis que nous célébrons la Messe à l'intention des Hommen et particulièrement pour celui du court central de Roland Garros, en instance de comparution immédiate après déjà plus de deux jours de prison, la Parole de Dieu nous propose providentiellement ces paroles de Jésus: « je ne suis pas venu abolir mais accomplir »; et encore « celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le Royaume de Dieu; mais celui qui les observera et les enseignera, sera déclaré grand dans le Royaume des cieux »; et tout ça « avant que le ciel et la terre disparaissent ». Ces paroles, habituellement si lointaines de nos préoccupations qu'elles embarrassent les prédicateurs, sont aujourd'hui des phares pour éclairer les heures les plus sombres... que nous vivons.

De fait, nous ne sommes pas en présence de révolutionnaires prêts à faire table rase de toute civilisation pour qu'advienne le surhomme: ceux-là ce sont leurs ancêtres, usés par la débauche et malgré tout encore libidineux, radotant leurs slogans délétères, pour lesquels ils poussent devant eux des remparts de CRS, ceux-là même qu'ils caillassaient il y a cinquante ans, afin d' interdire maintenant tout autre que les rejetons nauséabonds de leurs détestables racines. Mais les gens d'aujourd'hui n'en veulent, tant s'en faut. Au contraire, comme en se jouant, ils sautent deux cents ans d'idéalisme implacable, et brandissent avec une simplicité désarmante, les lois de toujours: ils habitent les Dix Commandements et savent se confesser; ils s'emparent des trésors de la sagesse antique, avec l'insolence élégante de leur jeunesse, que les autres leur jalousent à en crever. Après nuit et brouillard, et snobant les lendemains qui chantent, ils nous ramènent comme à l'aurore du premier jour du monde, quand Dieu créa.

Eux, défendent les droits des enfants. C'est tout. Ils sont des jeunes hommes, et c'est notamment par là qu'ils sont prophètes. On se souvient de l'émotion des mères de familles après le 13 janvier 2013, devant la préfecture de Lyon: vous avez fait de nous des lionnes; le mépris avec lequel la Manif pour Tous est traitée nous met en colère, nous défendrons nos enfants jusqu'au bout. Ici, ce sont des pères de famille, et de futurs papas très éloignés du mimétisme féministe. Ils portent courageusement témoignage du rôle irremplaçable et viril des origines: protéger la mère et l'enfant; les nourrir de son travail; faire de son corps un rempart si nécessaire. Saint Joseph ne se reconnaîtrait-il pas là? D'où la puissance de son intercession et la justesse de leur contribution à un combat qui en réalité les dépasse: il transperce chacune de nos existences en même temps qu'il parcourt l'histoire du genre humain, de génération en génération, d'âge en âge, de la Genèse à l'Apocalypse.

Tout ça, rien que pour un petit gars avec un fumigène? Oui. Car si nous n'allons pas les tirer d'où ils sont, nous irons tous les rejoindre, les uns après les autres, comme les Allemands dans les années 30. Au siècle dernier, il a fallu 70 ans et 100 millions de morts pour se débarrasser de l'idéologie la plus meurtrière jusque là, et encore pas partout; il a fallu une guerre mondiale et deux bombes atomiques pour arrêter ces pratiques qui reviennent en force chez nous. Rien à voir? Mais alors, pourquoi donc a-t-on toujours le mot de « fasciste » à la bouche, jusqu'à la nausée? Jean Paul II esquissait en encyclique, un parallèle l'année où le nombre d'avortements en France atteignait sinistrement le chiffre de la Shoah. L'euthanasie? Défendue dans les mêmes termes à l'époque où elle était pratiquée, et à l'Assemblée Nationale où on l'apprête pour nos anciens. Les mères porteuses? « Lebensborn » dans la langue de Goethe. Les expérimentations sur des êtres humains? Dans des camps aussi bien dissimulés que nos cuves d'azote liquide, mais qu'on finit toujours par découvrir.

On a juste changé d'échelle. Les derniers Papes nous alertent régulièrement qu'une dictature planétaire se met en place, entre les mains de laquelle les régimes déclarés ne sont qu'un guignol de marionnettes interchangeables au gré des urnes. Les Marchands se sont emparés de la reproduction humaine, après la Santé: « santé reproductive », pire qu'une marque de fabrique, un aveu. On s'explique alors la simultanéité des mesures, la virulence des campagnes, la convergence des évolutions partout à travers le monde. Les moyens colossaux dont elle dispose sont impensables. Seules les visions de saint Jean aux derniers chapitres de la Révélation en donnent quelque idée: nul ne pourra acheter ou vendre que par elle, elle peut dresser l'image et la faire parler.

Comme ses esquisses précédentes, elle dit ce qu'elle va faire, et méthodiquement elle fait comme elle a dit: mais on ne croit pas les Menteurs, lorsqu'ils disent la vérité! Et voici que les petits Français, mus du dedans, mettent un coup d'arrêt: comme un grain de chapelet dans l'engrenage qui pourrait bien gripper la machine infernale universelle. Renoncer à la fiction du contrat social, pour accueillir l'humain tel qu'il se donne toujours en toute gratuité. Prévenus par Sa Sainteté le Pape Benoît XVI, nous n'envisageons pas 2017 comme l'année d'échéances électorales qui n'auront sans doute plus aucune pertinence, mais bien comme la conclusion d'un septénaire d'années jusqu'au centenaire des apparitions de Notre Dame à Fatima: c'est en cours, et doit hâter le triomphe annoncé de son Coeur Immaculé, à la gloire de la très Sainte Trinité.

C'est pourquoi, OnNeLâcheraRien, Jamais, Jamais, Jamais!

dimanche 9 juin 2013

"Je crois en Jésus Christ, qui est monté aux cieux."

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Philippe DARANTIERE, Pour une action politique catholique. La stratégie du levain dans la pâte (Editions de Paris, Versailles, 2005), pp. 37-39.

 La Déclaration des droits de l'homme de 1789 confère un rôle central à la volonté générale, qui fonde la loi en dehors de toute référence transcendante. Ce n'est pas l'Etre Suprême qui lui fixera des limites...
En se proclamant tyrannicide, la Révolution est fondamentalement déicide. Il s'agit d'un acte idéologique: éliminer un souverain temporel dont le pouvoir vient de Dieu, c'est chasser Dieu de la cité pour établir un nouveau pouvoir sans Lui. La raison est sacralisée, c'est par elle que l'homme découvre sa liberté, et conçoit l'égalité comme une absence de distinction entre soi et autrui. Proclamés « libres et égaux entre eux » par leur naissance, les hommes sont plongés dans un individualisme souverain. L'égalité qui les relie n'est pas cette égale dignité de créature de Dieu, rachetée par le même Seigneur Jésus Christ. Il s'agit au contraire d'une égale indifférence qui place chaque individu à parité de chance avec son voisin, dans une société où sa liberté est agrégée aux autres pour produire un fruit intangible et souverain: la volonté Générale.

Une telle idéologie porte en elle les germes du totalitarisme. Le pouvoir royal reconnaissait au-dessus de lui l'autorité qui l'avait fondé, et qui lui fixait ses limites. Le nouveau pouvoir n'a d'autres limites que celles qu'il se fixe à lui-même par le jeu démiurgique de la Volonté Générale. Quelles peuvent être ces limites? Celle de la Loi Civile, qui devient la seule expression du droit. l'opposé du christianisme qui fonde sa loi sur un devoir "Aimez-vous les uns les autres comme Je vous aimés" .., la république fonde sa loi sur une déclaration de droits.. La première de ces règles est que la religion cesse d'être une référence pour devenir une opinion, théoriquement protégée par le droit (« nul ne peut être inquiété pour ses opinions »); mais en tant qu'opinion, elle est soumise à la Loi Civile qui lui est supérieure. Dieu est rejeté hors de la sphère politique. C'est le début du relativisme absolu.
Cela semble n'être qu'un aspect nouveau de la conception ancienne de séparation du temporel et du spirituel. Or il s'agit d'une substitution entre deux conceptions qui établit une laïcité triomphante. A partir du moment où le seul fondement du droit est l'appartenance à la communauté humaine, constituée d'êtres libres et égaux de naissance, la société s'ordonne de manière totalement autonome par rapport à Dieu. La finalité du Bien Commun est privée de sens. Pis, elle est même privée de légitimité. Puisqu'il n'y a pas de morale supérieure à laquelle se réfère l'agir humain, la tolérance impose de laisser se produire même ce qui conduit au mal, du moment que la Loi ne le réprime pas. Or la Loi s'interdit de définir le Bien et le Mal, elle se contente d'arbitrer entre les intérêts individuels et collectifs, entre ce qui est licite et ce qu'elle dit ne l'être pas, souvent de manière transitoire. C'est ainsi qu'une loi prononcera en France l'expulsion des religieux en 1905 ou qu'une autre permettra à Hitler d'accéder au pouvoir en Allemagne en 1933. De nos jours, les religieux ont droit de cité et la propagande nazie est un délit. Mais l'athéisme et le totalitarisme sont nés du même berceau: ils sont fils des idéaux révolutionnaires de 1789.

Pour le convaincre que sa liberté est sans limite, il faut libérer l'homme de tous les interdits: blasphème, profanations, sacs et destructions d'églises, violations de sépultures, exécutions sanglantes de prêtres et de religieuses, tout est bon pour crier à Dieu sa révolte. La Révolution ne peut se comprendre au fond que comme une victoire de Satan: « Je ne servirai pas! ». En ce sens, elle démontre que les actes humains n'échappent pas aux réalités spirituelles, ce qui confirme par un contraste sinistre la vérité de la thèse chrétienne: « Tout pouvoir vient de Dieu ». Vouloir s'en affranchir, c'est déjà le reconnaître, on ne nie pas ce qui n'existe pas.
Loin d'avoir fondé un régime de liberté, la révolution s'enfonce rapidement dans un désordre sanglant. En dix ans, ce ne sont pas moins de 9 coups d'Etat... les élections de 1797 et 1798 seront coup sur coup annulées par le pouvoir avec l'aide de l'armée..

dimanche 2 juin 2013

"Je crois à la communion des saints."

Policiers bulgares fidèles à leur conscience
(Photo internet)


A CE COMPTE-LA, BERCY DEVRAIT DEVENIR
ZELATEUR DES POURSUITES JUDICIAIRES

On sait que le régime a peu à peu perdu sa légitimité au fur et à mesure qu'il s'éloignait du bien commun à reconnaître, servir et promouvoir: depuis la loi dépénalisant l'avortement en 1975 jusqu'à la dernière née qui tente d'anéantir la famille. Désormais, il est impossible de ne pas constater que s'il y avait encore quelque légalité, on traduirait devant les juges et en prison à payer leur dette envers la société: depuis les simples plantons de gendarmerie jusqu'à des préfets de police, en passant par des procureurs, et jusqu'à des ministres, et sans doute même le chef de l'Etat dès la fin de son mandat, comme premier donneur d'ordres.

On lit actuellement dans le code pénal encore en vigueur (jusqu'à prochaine réécriture comme pour le code civil?):
"ordonner ou accomplir arbitrairement";
"avoir connaissance et s'abstenir volontairement d'y mettre fin ou de provoquer l'intervention d'une autorité compétente";
"s'abstenir volontairement de procéder aux vérifications nécessaires ou de transmettre la réclamation à une autorité compétente";

Punis de un an d'emprisonnement et 15000 € d'amende à sept ans d'emprisonnement et 100000 € d'amende
A ce compte-là, Bercy devrait devenir zélateur des poursuites judiciaires en France!




Paragraphe 1 : Des atteintes à la liberté individuelle.
Le fait, par une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public, agissant dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions ou de sa mission, d'ordonner ou d'accomplir arbitrairement un acte attentatoire à la liberté individuelle est puni de sept ans d'emprisonnement et de 100000 euros d'amende.
Lorsque l'acte attentatoire consiste en une détention ou une rétention d'une durée de plus de sept jours, la peine est portée à trente ans de réclusion criminelle et à 450000 euros d'amende.
Le fait, par une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public ayant eu connaissance, dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions ou de sa mission, d'une privation de liberté illégale, de s'abstenir volontairement soit d'y mettre fin si elle en a le pouvoir, soit, dans le cas contraire, de provoquer l'intervention d'une autorité compétente, est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45000 euros d'amende.
Le fait, par une personne visée à l'alinéa précédent ayant eu connaissance, dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions ou de sa mission, d'une privation de liberté dont l'illégalité est alléguée, de s'abstenir volontairement soit de procéder aux vérifications nécessaires si elle en a le pouvoir, soit, dans le cas contraire, de transmettre la réclamation à une autorité compétente, est puni d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros d'amende lorsque la privation de liberté, reconnue illégale, s'est poursuivie.
Le fait, par un agent de l'administration pénitentiaire, de recevoir ou retenir une personne sans mandat, jugement ou ordre d'écrou établi conformément à la loi, ou de prolonger indûment la durée d'une détention, est puni de deux ans d'emprisonnement et 30000 euros d'amende.